Le metaverse
Au début il y avait le ciel et la terreL’homme était sur la terre, les dieux dans les cieux
Il y avait nous et il y avait le monde
Puis l’homme est allé sur la lune
Il a vu la terre depuis la lune
Il a compris qu’il n’y avait pas la terre et le ciel séparé
Il n’y a que le cosmos
Il n’y avait pas nous et le monde, séparé
Il n’y a qu’un nous-monde, UN
Le metaverse
Le metaverse est un terme complexe, né sous la plume de Neil Stephenson dans son roman « Snow Crash » un des romans inspirateurs avec celui de William Gibson « The Neuromancer » de l’univers des frères Wachowski : « Matrix ». Pour Stephenson, en 1992, le metaverse est un environnement immersif, un monde virtuel en 3 D qui interfère avec le monde réel. Depuis les ponts entre réalité et virtualité n’ont cessé de se multiplier. Aujourd’hui la définition la plus communément admise du metaverse est la convergence entre le monde réel virtuellement augmenté et le monde virtuel physiquement persistant. L’on peut aussi simplement dire que le metaverse englobe ce que nous appelons monde réel et monde virtuel, tout en effaçant toute dualité entre virtuel et réel.
Ce metaverse est tout simplement le cadre de notre imaginaire aujourd’hui, il est ainsi le cadre naturel du storytelling. Un cadre qui abolit les dualités, conteur/auditeur, imaginaire/réel, fantasme/réalité, nous/le monde, un cadre qui nous ouvre à l’Autre, en nous et en l’autre.
Le consommateur était dans les points de vente,
Les marques dans les medias
Il y avait le consommateur et il y avait les marques
Puis le consommateur est allé dans les medias
Il a vu les points de vente depuis les medias
Il a compris qu’il n’y avait pas les medias et les points de vente séparés
Il n’y a que la collaboration : le lien
Il n’y avait pas le consommateur et la marque séparés
Il n’y a qu’un utilisateur-marque, UN
Le marqueverse, le brandverse
Les marques doivent comprendre que le plus important ce n’est plus le produit, mais l’utilisateur. C’est lui le centre, le soleil autour de qui elles doivent tourner. Le brandverse que nous appellerons ici par souci littéraire le metaverse sémantique de la marque est l’univers que doit investir la marque. Un univers à la fois virtuel et réel, sans couture entre la marque, le produit et l’imaginaire proposé à l’utilisateur. Celui-ci doit baigner dans ce metaverse et s’y complaire comme dans son liquide amniotique. C’est à lui plus qu’à la marque d’enrichir cet univers sémantique. Il importe donc à la marque de bien définir ce territoire éditorial et de s’y inscrire.
Le storytelling pour les marques doit développer cet univers au service de l’utilisateur. Les histoires créées doivent toutes porter cet univers sémantique, ce metaverse. Cela veut dire que le metaverse sémantique doit être fort et reposer sur du sens qui enrichit l’Autre en chacun de nous. Du sens qui parle à chacun selon sa propre histoire, du sens que chacun peut faire sien, et partager après l’avoir transformé de sa touche personnelle. Du sens reconnaissable entre tous comme la couleur de l’univers sémantique de la marque.
Le storytelling de marque doit nous inviter à entrer, à visiter l’univers sémantique choisi et à le partager. Il doit faire appel à notre intuition et nous envoyer dans cet univers sémantique à la rencontre de l’Autre pour notre plein épanouissement.
Ecrit par: Jean Yves Le Moine
Posté par: Morgane Craye
Publié sur: levidepoches/planning stratégique
Pour plus d'information cliquez ci-après pour lire le rapport d'innovation "le Storytelling" réalisé par les membres de courts circuits