Kitty et Sarah passent ainsi tout l’épisode à se crier dessus, à se faire des reproches. Et quand elles arrivent à se réconcilier, elles arrivent dans la même phrase à remettre de l’huile sur du feu. La raison de la querelle ? L’argent. Et oui, c’est le nerf de la guerre. Sarah est fauchée, Green utopia aussi et j’en suis toujours a me demander à quoi cette intrigue peut bien servir. Sarah va t’elle se retrouver sous les ponts comme elle l’ironise ? Avec une deuxième hypothèque sur sa maison, ça finira bien par arriver car je ne vois pas mais alors pas du tout cette cyber entreprise arriver à terme. Le pire étant qu’on en voit pas le bout. Pour se consoler, on peut se dire qu’on a deux excellentes actrices, Calista Flockhart et Rachel Griffiths, elles sont fabuleuses et rendent cette relation entre sœurs vraiment touchantes, on y croit vraiment. C’est déjà un bon point auquel se raccrocher. Au moins les deux actrices ne font pas tout pour s’éviter, c’est déjà ça.
Nora aussi passe son temps à se chamailler. Sa cible préférée ? Son architecte, Roger qui n’est finalement pas un mauvais bougre même si on reste dans les clichés de l’architecte voulant construire des trucs ultra modernes hideux, là où Nora veut une construction classique pour son grand projet familial du moment. La dynamique entre Roger et Nora fonctionne très bien et cela sans la moindre petite allusion à une tension sexuelle, ça c’est vraiment génial. Nora n’est pas le moins du monde tête à claques comme elle pouvait l’être en début de saison. Au contraire, j’ai été globalement de son côté durant tout l’épisode. C’est léger, c’est amusant et on retrouve la Nora que j’aime. Un vrai bonheur.
Avoir raté la présidentielle n’a visiblement pas refroidi Robert. Décidé à ne pas être toute sa vie un simple sénateur, Robert projette de devenir gouverneur de Californie. Voilà qui pourrait être sympa même si j’aimerai bien voir Robert évoluer et prendre un autre tournant. Se prendre une nouvelle claque pourrait peut être lui faire enfin revoir ses priorités et changer ses plans de carrière. D’autant que Kitty ne verrait pas d’un bon œil cette nouvelle course électorale. Conséquence, Kevin est obligé de se taire et donc que se passe t’il ? Et oui, il se dispute avec Robert et on a une nouvelle discussion entre eux sur le besoin de séparer vie professionnelle et vie familiale. Mais est ce vraiment possible quand on travaille avec son beau frère ? Un nouveau problème apparaît donc dans la vie du couple parfait et celui ci est bien dans la continuité de l’arrivisme de Robert. On a quand même l’impression de faire du surplace depuis un an avec ce couple et c’est dommage car ils savent être excellents et très attachants mais on joue constamment sur le même type d’intrigue.
Arrive en dernier Tommy. Je ne sais plus trop comment je dois appeler. Jack Bauer car ses heures sont inévitablement comptées ou alors le prince de Machiavel. Car oui, Tommy a trouvé un super plan pour se débarrasser d’Holly. Seulement pas de chance, Saul ne veut pas le suivre car c’est limite illégal. Heureusement Rebecca est tellement naïve qu’elle le suit les yeux fermés et va probablement inciter sa mère à plonger tête baissée dans le rachat de ce nouveau terrain appartenant secrètement à Tommy. Tout cela a un petit air de Dallas et de Dynasty et Tommy cache à peine son air diabolique façon Adam Carrington. C’est assez marrant à voir comme attitude. Mais a t’il vraiment du mérite en roulant dans la farine une ex actrice ratée et une jeune fille ayant à peine son bac ? Petit à petit, on semble amener les raisons du départ de Tommy de la série. S’il se fait virer à Ojaï, il pourra ainsi aller voir ailleurs, de préférence très loin. Sans être passionnante, l’intrigue est limite rafraîchissante car pour une fois il n’est pas question de coucheries, d’enfants cachés, de romance ou de politique. Mais pas d’illusion, on reste dans une intrigue typique de Ojaï et les intrigues liées à l’entreprises familiale n’ont jamais été celles qui étaient les plus passionnantes dans la série.
Conclusion : On crie, on hurle mais on finit inévitablement par se réconcilier chez les Walker. Même j’en ai eu assez vite mal à la tête à force d’entendre tout le monde se hurler dessus dans tous les sens, l’ensemble de l’épisode est très agréable particulièrement pour la partie sur Nora et les scènes entre Sarah et Kitty. L’ensemble est fluide et la presque absence de Justin ne se ressent absolument pas contrairement à celle de Rebecca la semaine dernière. Entre Grey’s anatomy, Desperate housewives et Ugly Betty toutes les trois dans un état de décrépitude avancée, la saison 3 de Brothers and sisters est la série de ABC avec laquelle je prend le plus de plaisir cette année. Reste le retour tant attendu de Lost pour bientôt sur ce network pour relever le niveau.