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Californie, États-Unis - La pêche et la chasse accélèrent la vitesse d’évolution des espèces car des générations entières d’adultes qui auraient dû se reproduire sont exterminées.
Les populations sauvages sont en constante évolution à cause de leur environnement et de la sélection naturelle. Mais la chasse de spécimens mûrs de certaines espèces par les hommes fait qu’ils ne transmettront pas leur patrimoine génétique fort.
Le résultat est que la variation de la morphologie des animaux se fait trois fois plus vite qu’à la vitesse naturelle, et qu’ils deviennent beaucoup plus petits.
D’après le Docteur Chris Darimont, un chercheur post-doctorant en environnement de l’université de Californie, les populations de certains poissons chassés sont en moyenne 20 % plus petits que ceux de la génération précédente, et leur première reproduction se déroule en moyenne 25 % plus tôt.
"Les organismes chassés sont ceux qui changent le plus rapidement dans la nature, probablement parce que nous supprimons des proportions importantes de leurs populations avec des conséquences sur l'ensemble de l'espèce", explique M. Darimont.
Les découvertes du docteur Darimont sont basées sur l’analyse de 34 études scientifiques qui ont suivi 29 espèces à la trace sur 40 systèmes géographiques spécifiques.
La plupart des études se sont concentrées sur les impacts affectant des espèces de poissons, mais d’autres se sont intéressées à certains invertébrés, comme la patelle ou l’escargot, à des mammifères comme le mouflon ou le caribou et même, à deux espèces de plantes : le lotus des neiges himalayen, et le ginseng américain.