La reprise des livraisons de gaz russe a été bloquée mardi par l’Ukraine, retardant encore l’approvisionnement des pays européens.
Mardi, une sortie de crise semblait se mettre en place, après la signature d’un accord de relance de l’approvisionnement, sous surveillance européenne. Mais alors que Gazprom reprenait ses livraisons vers l’Europe, c’est la compagnie ukrainienne Naftogaz qui en bloquait le transit.
Kiev justifie son acte par les “conditions de transit inacceptables” imposées par Gazprom. Selon la compagnie Naftogaz, Gazprom aurait voulu utiliser un gazoduc destiné à la consommation intérieure ukrainienne, au lieu de celui prévu pour l’exportation européenne. Gazprom a démenti ces accusations.
Le premier ministre ukrainien Ioulia Timochenko, a hier conditionné le transit vers l’Europe à la reprise des livraisons russes destinées à l’Ukraine. A ce jour, les deux pays n’ont toujours pas trouvé de terrain d’entente concernant le prix du gaz.
S’adressant au Parlement européen, le Président de la Commission José Manuel Barroso a menacé les deux pays de sanctions judiciaires et économiques. Il a ainsi invité les compagnies européennes à intenter une action en justice si l’accord avec l’UE n’était pas mis en oeuvre rapidement.
Il a également incité les Etats membres à mener “une action concertée pour trouver les moyens alternatifs d’approvisionnement énergétique et de transit.”