Julien Dray prend l'initiative de la constitution d'un "jury d'honneur" pour "juger" des faits qui lui sont reprochés.
Dans l'affaire Julien Dray, quatre volets doivent être dissociés :
1) une dépense n'est pas fautive parce que son montant est élevé. En conséquence, les sommes publiées, pour politiquement "peu correctes" qu'elles puissent paraître, ne peuvent à elles seules constituer un délit pénal si la provenance des fonds concernés n'appelle aucune infraction,
2) l'information sporadique distillant des faits étalant l'exposition de l'intéressé dans la durée est problématique tout en étant pas une "première" en la matière,
3) la réponse de Julien Dray composant un jury d'honneur n'est pas non plus une nouveauté. Cette méthode n'apporte juridiquement rien si ce n'est une nouvelle étape (après le choix de la procédure arbitrale pour B. Tapie par exemple) dans le "contournement" de la justice classique,
4) ce dossier montre, si besoin était, que l'accusation appliquée à une personnalité publique ne peut être traitée comme une accusation portée contre une personnalité "anonyme". Sous ce dernier volet, le traitement des affaires polico-financières des années 80 et 90 a conduit dans l'urgence à écarter des procédures ad hoc qui ne constituent pas des formes dérogatoires mais qui répondent à la spécificité des citoyens en question.