Ce groupe, d'une certaine manière, pourrait incarner la belle rencontre des musiques pop, folk et électronique. Du folk, on retrouve l'omniprésence de guitares acoustiques et de leurs délicats arpèges donnant à certains titres (“Circles” notamment) un côté légèrement éthéré mais plutôt appréciable. De la pop, on pourra retenir un certain sens de la composition et un goût évident pour les mélodies amples. Cinq des six membres du groupe usant de leur organe, chaque titre donne lieu à de nobles et éclatantes harmonies vocales. De minutieux arrangements électroniques, réalisés par Neil Kleiner maître ès bidouillage de la formation, enrobent les dix titres du disque pour leur donner davantage de profondeur et de lustre.
Il n'y a pas à tergiverser, Dark captain light captain fait de la pop, précise et bien léchée, assez mélancolique. Ce n'est certes pas révolutionnaire mais cela dévoile par moments quelques délicieuses pièces du genre, comme la très triste “Remote view” et son hautbois dépressif ou la vénéneuse “Spontaneous combustion” et ses boucles obsessionnelles. Accessoirement, ce disque exercera également une action apaisante sur vos nerfs d'une rare efficacité en cas de situation désagréable ou vous permettra de vous remettre de vos soirées agitées dans le calme et la zénitude. Utile à plus d'un titre, ce premier album des jeunes de DCLC n'en demeure pas moins anecdotique dans le flot des sorties pop de la fin d'année 2008 et de ce début d'an neuf.
En bref : Un premier album de pop-folk soigné, bien mis en valeur par ses arrangements électroniques fins et ses belles lignes de guitares acoustiques. Peu novateur, il n'en demeure pas moins plutôt réussi. A réserver cependant aux amateurs de cocooning pop mélancolique....
Remoteview.mp3
Spontaneouscombustion.mp3
Le myspace de Dark captain light captain
Le clip de “Robot command centre” des Dark captain light captain :