Le yoga doit être un médium qui permet aux femmes qui le pratiquent d’utiliser les facultés qu’elles possèdent déjà :
- Être en contact avec son intuition, ses propres ressources et sa capacité d’abandon.
- Être en contact avec le divin... peu importe le nom ou l’aspect qu’on lui attribut !
- Être en contact avec sa respiration.
- Être en respect avec elles-mêmes, leur bébé et la vie qui nous nourrit tous.
Les facultés qui habitent ces dames pourtant à la naissance sont souvent profondément enfouies en elles et parfois introuvables lorsque le besoin se manifeste. Pourquoi ?
Que se passe-t-il entre le jour où notre mère nous met au monde et le jour où sa progéniture donne naissance à son tour.
Sans vouloir trop bousculer les esprits et rappelant l’ordre naturel, il me vient une pensée philosophique encore aujourd’hui en suspend : l’homme donne la vie et la femme engendre un être mortel !
Ne serait-ce pas la une des grandes différences qui torture notre impuissance de perfection.
Par l’acquis, l’éducation et les valeurs sociales ; l’être humain croît dans la promotion de maya... mais ça c’est une autre histoire ! .
En grandissant dans le paraître et l’avoir sans nourrir le -être-, l’humain n’est rien de plus que le reflet de lui-même : une image vide.
Par l’expérience du yoga les femmes ont donc le pouvoir d’évoluer vers l’aspect mystique de l’accouchement et la vraie nature de la maternité. Pour les futures mamans, l’attitude a un impact incontournable sur la grossesse, sur le bébé et sur l’accouchement.
L’aspect physique
- Le bassin est l’articulation la plus importante. Il est important de rendre le bassin souple et mobile en le bougeant dans tous les sens ; autant debout, à quatre pattes -chat-, allongée qu’assise.
- La circulation sanguine doit être activée en bougeant toutes les articulations et en exécutant des enchaînements légers.
- La respiration subit des transformations majeures dans une grossesse. L’écoute de ce mouvement peut être un guide plus puissant qu’on l’imagine. Certains exercices simples vont vous y aider.
- Attention : Il est préférable d’éviter -kapala bhati- à moins que vous désiriez provoquer des contractions (ex : quand le terme de 40 semaines est dépassé-. La rétention du souffle doit toujours se faire les poumons légèrement remplis ; jamais complètement vides -simplement parce que durant la grossesse la pression est plus basse qu’à l’habitude).
- Après le premier trimestre, il est préférable de ne plus pratiquer les postures sur l’abdomen. Avant, c’est possible, il suffit d’écouter son confort.
- Entre la 32e et la 34e semaine de grossesse, une fois que le bébé est placé tête vers le bas, il faut cesser de pratiquer les postures inversées.
- À la base, les postures vont favoriser la circulation d’énergie ; donc vont créer un équilibre si ce dernier semble déficient ou absent. C’est pourquoi, selon le déroulement et le stade de la grossesse, certaines postures seront à proscrire et d’autres à encourager.
L’aspect spirituel
- Il est important de reconnaître que toute forme de vie est issue d’une source divine ultime ,peu importe le nom que chacun lui donne et que nous en faisons partie. Cette même divinité qui englobe tout est aussi en nous ;homme et femme, ce qui fait que nous avons en nous-mêmes une puissance formidable qui dépasse notre entendement.
- Il peut être salutaire, dans cette expérience de la vie, de nourrir en soi l’humilité. C’est à dire reconnaître que nous n’avons aucun pouvoir sur la vie elle-même mais nous avons le pouvoir de reconnaître et de respecter sa force et sa puissance.
- Le bébé même à l’état de fœtus est un être intelligent. Il est important de communiquer avec lui de façon régulière et continue. Les parents peuvent lui transmettre leurs pensées et réflexions. Ils peuvent aussi être à l’écoute de ce que le bébé a à leur dire. La communication existe dans les deux sens.
- Dans l’évolution de la grossesse comme dans l’accouchement et pour la vie qui suit, les moments d’introspection et de méditation sont fondamentaux. Ils nourrissent votre conscience dans la confiance et votre confiance dans la conscience. Ils vont vous permettrent de voir au-delà de la raison et des conventions sociales et intellectuelles pour aller vers l’intelligence globale, vers le respect d’un équilibre vital.
Le yoga dans l’accouchement
- C’est l’ultime communion, une rencontre importante. Il va de soi que la conscience doit être à son maximum. C’est une épreuve que vous aurez le privilège de partager avec votre bébé. C’est pourquoi le couple doit être totalement prêt de façon physique, psychique et émotionnelle.
- C’est une douleur et il est primordial de l’accepter ; elle a sa raison d’être et elle est bénéfique. Dans la confiance et le calme la femme qui donne naissance saura sécréter ses endorphines afin de bien vivre cette intensité qu’on appelle douleur. La péridurale doit être considéré comme une intervention d’urgence ; elle nous éloigne des fondements du yoga.
- C’est la capacité d’oublier les exercices et tout le reste. C’est l’écoute et la disponibilité envers la vie qui se manifeste !
Nous savons que le yoga a survécu aux modes et aux générations à travers les siècles. Sa raison d’être bouillonne autant dans notre chair que dans notre esprit. La personne qui enseigne le yoga prénatal doit donc avoir vécu dans sa chair et dans son esprit et l’accouchement et le yoga ! La personne qui reçoit l’enseignement éveille en elle-même ces connaissances.
Tags :