L’impression que j’avais, à l’époque, était que le gouvernement était composé de peu de pointures politiques, à la vraie carrure "d’Hommes" d’Etat : Michelle Alliot-Marie, Xavier Bertrand, François Fillon, Alain Juppé (souvenez-vous, que diable !), … On pourrait compléter cette liste avec les noms de Bernard Kouchner et Jean-Louis Borloo, mais ils sont un peu à part et de celui de quelques personnes dont on (je !) ne pensais rien à l’époque : Valérie Pécresse, Dominique Bussereau (il est encore là, lui ?), Eric Woerth, …
La plupart des autres, je ne pouvais pas les « encadrer » mais comme ça ne repose sur rien d’objectif ou de rationnel, ça ne servait à rien de s’attarder, d’autant, je me répète, que je n’ai pas nécessairement les compétences nécessaires.
Parmi ces personnalités à « forte carrure », Alain Juppé est parti rapidement et Xavier Bertrand s’apprête à faire pareil. Je n’ai jamais été d’accord avec Xavier Bertrand mais, dans ma rêverie matinale pendant le trajet pour venir au boulot, j’en étais à me demander si je n’allais pas le regretter…
Comme le Président de la République est omniprésent, le départ d’un homme de poids du Gouvernement, même totalement acquis à Nicolas Sarkozy, ne pourra que laisser un vide… D’ailleurs la marginalisation du Premier Ministre (François Fillon, suivez un peu !) s’est accentuée. J’étais plié de rire en constatant que la première où l’on parle de lui cette année est à propos de la réforme du Permis de Conduire. Le ministre des affaires étrangères est également totalement marginalisé : on est à la limite d’une guerre mondiale démarrant au Proche Orient et on ne sait pas s’il existe encore.
N.B. : On ne sait pas, surtout, s’il va exister longtemps.
Celui dont on parle beaucoup, aujourd’hui, est Eric Besson. « Qui connaît Monsieur Besson ? » avait dit Ségolène Royal. Moi, je le connaissais : c’est lui qui avait sorti le document à charge contre Nicolas Sarkozy qui nous avait permis d’alimenter quelques billets de blogs. Eric Besson était l’objet d’une rubrique à 7h15 sur France Info ce matin. Le journaliste le présentait comme la caution de gauche de Nicolas Sarkozy. Son recrutement par ce dernier a certainement joué dans sa propre dédiabolisation : des types de gauche n’aimant pas Ségolène Royal ont peut-être profité du recrutement de Besson par la droite pour voter pour Nicolas Sarkozy…
Toujours est-il que ça m’énerve d’entendre France Info qualifier Eric Besson d’homme de gauche. Par exemple, s’il avait été de gauche, il n’aurait pas accepté de siéger dans un Gouvernement qui comporte un Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale.
D’ailleurs, je ne sais pas trop ce que veut dire « Identité Nationale » (il faudrait que je trouve un intellectuel pour le définir) et l’associer à l’immigration me parait louche. Quant à avoir un Ministère de l’Immigration, mes trolls me serinent à longueur de billet que ça n’a rien de scandaleux, que d’autres pays en ont, patati, patata,… On s’en fout ! Avant, c’est le Ministère de l’Intérieur qui avait le dossier en charge. La mise en place d’un Ministère spécifique n’a eu aucun impact à part sur des chiffres qui ne veulent rien dire : on annonce 30000 expulsions mais on ne sait pas combien de clandestins sont rentrés et combien, parmi ces 30000 reviendront en France rapidement. En outre, je ne vois pas comment on pourrait se réjouir de tels chiffres et je ne suis pas le seul.
Quand on est bien à droite, on ne peut que prédire que cette politique de l’immigration est inefficace. Quand on est à gauche, on ne peut pas, humainement, la supporter, on ne peut pas intégrer un gouvernement qui a un Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale qui n’a pour seul but que d’expulser quelques malheureux de notre territoire.
Eric Besson devrait être le prochain Ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale. Il n’est pas de gauche.
(photo)(pour le titre, je l'ai déjà fait, je sais... Mais je manque d'inspiration)