En ce mois d’Août, France 2 propose un nouveau magazine d’investigation historique intitulé “Babylone“. Au travers de quatre rendez-vous, retour sur de grandes énigmes historiques.
A première vue, une similitude peut être établie avec une autre émission dans un registre similaire qu’est “Faites rentrer l’accusé“, mais la comparaison s’arrête ici puisque “Babylone” dispose de moyens et d’une trame totalement différents. Tout d’abord, l’émission n’a pas de cadre délimité, elle évolue au fur et à mesure dans les mêmes lieux que ceux de l’intrigue. A ces divers endroits s’effectuent les rencontres avec passionnés, experts et autres connaisseurs du sujet.
La trame de l’émission est ainsi faite, qu’en premier lieu on pose des bases très générales sur le cadre d’action de l’énigme, ceci au travers le plus souvent d’archives. Et c’est seulement ensuite que l’on focalise sur le coeur du programme que va être l’énigme. Le présentateur (Arnaud Poivre d’Arvor) apparait à ce moment là et c’est le début de l’enquête à proprement parlé.
Fond sonore quasi permanent, très belle qualité d’image et prises de vues travaillées se succèdent ainsi tout au long de l’enquête ce qui amplifie l’intérêt que l’on accorde à l’histoire. Des petits flashs back de reconstitution des faits viennent également émailler l’enquête pour prêter à un effet de simultanéité entre les faits et l’enquête. Les couleurs sont elles aussi très travaillées pour coller tout à fait au thème. En effet dans l’émission proposée ci-dessous, vous constaterez que les couleurs ne sont jamais très claires ou avec un fort contraste, une dominante de coloris grisonnants domine, ceci une fois de plus pour imprégner une ambiance propre à l’histoire.
Par delà ces effets plastiques pour maintenir l’attention éveillée, une voix off vient en permanence apporter des explications sur le contexte, la manière de procéder etc. L’attention et le rythme sont soutenus durant tout le programme. Enfin, ce documentaire se termine par une mise en suspension de l’énigme qui ne peut évidemment pas trouver de conclusion de manière aussi claire…
Au final, “Babylone” constitue une série documentaire de prestige pour le service public. Avec un réel travail effectué sur la mise en images de ces quatre numéros et une scénarisation intéressante, qui ne se contente pas de rester sur le seule registre explicatif, mais qui apporte une dose non négligeable d’évocation. A titre de comparaison, j’y ai retrouvé la qualité plastique que peuvent avoir des documentaires signés de la BBC.
PREMIERE EMISSION DE “BABYLONE” EN INTEGRALITE CONSACREE A JACK L’EVENTREUR (environ 1 heure 10)
France 2