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Île Macquarie, Australie – L’explosion du nombre de lapins et la destruction des plantes locales ont été détectées suite au programme d’extermination des chats lancé sur cette île du sud de l’océan Pacifique.
Dans les années 1980, les chats ont été exterminés par les défenseurs de l’environnement sur l’île Macquarie, dans le but de sauver les oiseaux nichant sur place. Mais un autre problème est survenu : un nouveau rapport montre que les lapins ont depuis causé des dommages sur les plantes, dégâts chiffrés à environ 12 millions d’euros.
Les scientifiques informent que désormais, les mesures prises pour contrôler les espèces envahissantes devraient soigneusement considérer l'effet induit sur d'autres espèces.
Les chats ont été introduits sur l'île Macquarie au 19e siècle par des marins, ils y ont vécu aux dépens des lapins qui ont également été importés sur l'île. Mais après que la myxomatose a anéanti la population de lapins dans les années 1970, les chats ont commencé à chasser les oiseaux locaux.
Les défenseurs de l'environnement sont intervenus à la fin des années 1980 en lançant un programme d'extermination des chats, pour sauver les espèces d'oiseaux mises en danger.
Cependant une nouvelle étude réalisée par l'université de Tasmanie et l'université Stellenbosch a montré que ces mesures ont mené à une explosion de la population de lapins, responsables d'importants dégâts sur la flore locale.
Un rapport dans le journal d'écologie appliquée britannique Ecological Society’s avertit que les agences de conservation du monde entier doivent retenir ce qui est arrivé sur l'île Macquarie, qui se trouve à mi-chemin entre l'Australie et le continent Antarctique, afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Le Dr Dana Bergstrom, de l’Australian Antarctic Division, un des auteurs du rapport, explique : "Notre étude montre qu'entre 2000 et 2007, la dévastation d'écosystèmes s’est répandue, et plusieurs décennies d'efforts de conservation ont été compromis. Les leçons à tirer de cela pour les agences de conservation sont que les interventions devraient être complètes, et inclure des évaluations des risques pour considérer et planifier les effets indirects, et faire face aux coûts engendrés".