Ma constance à dénoncer les initiatives de notre Président peut paraître de parti pris. Pour changer un peu, je vous livre ici, recueilli sur les sites de quelques journaux, un petit florilège des éloges que lui décernent des malheureux si faciles à abuser, après les avoir débarrassés des fautes d’orthographe coutumières dans ce genre de littérature :
« Merci de faire bouger les choses même si cela dérange certains. / On peut reprocher certaines décisions ou actions mais le Président Sarkozy a raison de dire qu'il essaye de faire bouger les choses. / Il a bien raison de se défendre et de faire preuve d'autant d'énergie, dans tous les domaines. / Merci beaucoup M. Sarkozy et bon courage dans l'accomplissement de vos tâches. / Oui vivement 2012 pour la réélection de notre Sarko ! / Ah les tristes! Pauvres râleurs frustrés. On a ENFIN un président qui fait ce qu’il dit et ne se laisse pas guider par les critiques des immobiles. Crachez, éructez, vomissez tout ce que vous voulez, pendant ce temps la France bouge. ENFIN. / Un PRESIDENT qui TRAVAILLE. L'omniprésence n'est ni une tare, ni un défaut, compte tenu de la période particulièrement difficile que nous commençons à vivre. Tant mieux pour la FRANCE que ce soit Nicolas SARKOZY qui ait été élu, tant mieux, tant mieux, tant mieux ... »
Tous ces enthousiastes, qui prennent l’agitation frénétique pour du mouvement, n’ont sans doute pas vu les numéros divers, mais non variés, où notre Président brode sur le thème des magasins fermés le dimanche du côté gauche des Champs Elysées et ouverts du côté droit, « vous savez, en tournant à droite en sortant de l’Elysée ». Pour qui a connu Louis de Funès, on se demande s’il ne vient pas de se réincarner. Mais on n’a malheureusement pas le même doute au sujet de de Gaulle.
Admirez ce nouveau morceau de bravoure et diffusez-le largement ! Désormais, ce sont les mânes de Bourvil qui sont à l’honneur, avec cette réédition de son sketch « l’eau ferrugineuse ». On a paraît-il déjà eu pour diriger la France des rois fainéants. Pour ma part, j’ai plusieurs fois vu des hommes d’Etat. Mais aujourd’hui, je m’interroge : n’aurions nous pas porté à la tête de notre Etat un pitre ?