C'est le titre d'un article paru sur le site de Liberté Politique. Extraits :
" (...) lorsqu'une femme politique de premier plan, ministre en exercice de surcroît, déclare ne pas vouloir révéler le nom du père de l'enfant dont elle est enceinte, ne franchit-elle pas une limite symbolique décisive dans la structuration d'une société ? (...)
(...) En revanche, et sans entrer dans le procès d'intention qui lui est déjà dressé quant à l'utilisation politique qu'elle pourrait en faire, il est clair qu'en prononçant une telle déclaration elle a, ni plus ni moins, posé un acte de déni de paternité : le père occulté n'existe pas, et il ne doit pas exister à la face du monde.
A-t-elle perçu que sa fonction de ministre de la Justice, garde des Sceaux de la République, avec ce qu'elle implique de dimension symbolique et institutionnelle, conférait à sa déclaration une portée de principe qui est dévastatrice ? Elle légitime l'un des maux les plus profonds dont nous souffrons, celui de la mise à l'écart des pères en tant que pères, qui tend à déboucher sur la négation pure et simple de toute paternité, sur terre et par voie de conséquence aux cieux. À force de jouer avec le feu, on va finir par faire brûler la maison."