Plus de sept mois que j’attendais ce moment… Il ne s’est pas passé un jour sans que j’y pense depuis mon accident. Oui ! Je voulais remonter à cheval !!! Mais quand ? Dans quel club ? Et surtout, je me demandais : aurai-je peur ? un peu ? beaucoup ? au point d’en être paralysée ?
Plus le temps passait, et plus l’envie se faisait forte… Je restais des heures dans les écuries avec ma fille à câliner les poneys, à regarder des reprises dans le manège. Je passais des heures sur Internet à chercher le club « idéal », la bonne formule pour remonter, à consulter les sites et les forums équestres…
Bien sûr, le scénario de mon accident (une chute de cheval au grand galop en extérieur) continuait de défiler dans ma tête ; bien sûr la guérison (une fracture de la tête de l’humérus) a été longue, très longue : cinq mois d’arrêt de travail, six mois de kiné, sept mois sans sport…
Et puis l’envie a tout balayé, et ma motivation a surmonté mon appréhension… Il fallait que j’y arrive. Je me préparais pour ce grand moment si important pour moi et tellement déterminant pour mon avenir de cavalière.
Mais ce qui s’est passé ce jour-là, jamais je n’aurais pu l’imaginer vraiment. Ce moment a été parfait, comme dans un rêve, au-delà de mes espérances. Tout a été réuni pour faire de ce jour le plus beau de mon histoire équestre.
D’abord un club sympa, recommandé par plusieurs personnes, où l’accueil a été chaleureux et les personnes compréhensives (« oui, vous avez peur, mais ça va bien se passer ! »). Ensuite un moniteur très zen, à l’écoute, avec lequel on peut discuter. Et puis un adorable double poney, doux au box, gentil et à l’écoute au travail, la monture idéale pour me mettre en confiance.
Enfin, et surtout : un contexte et une ambiance incroyables ! Monter en cours particulier avec trois amis, c’était LA solution pour que je me sente bien.
Merci à mes compagnons d’aventures virtuelles et équestres (bien réelles celles-là !), vous qui êtes devenus de vrais amis ! Merci aussi à ceux qui sont venus nous encourager dans les tribunes. Sans vous tous, jamais je n’aurais pu me sentir aussi détendue, soutenue dans mon projet. Les plaisanteries, les rigolades, votre aide dans la préparation des chevaux ont fait que tout s’est enchaîné naturellement, sans stress, dans la bonne humeur.
Et la magie a opéré. Au bout de deux tours de manège, envolés les sept mois de douleur, de tristesse et de doute ! J’étais comme sur un nuage, je me sentais bien à cheval, tout simplement.
Ce jour-là, je suis redevenue cavalière.