Qu’est-ce qui est difficile à avaler avec le départ de l’Ex-Centris? : la perte du Choix du Président.
Ces dernières années, les films d’auteur présentés à l’Ex-Centris dans les salles maintenant fermées étaient accessibles ailleurs. Tous des films diffusés ailleurs à Montréal ou en région, « Caché », « La graine et le mulet » et « De battre mon coeur s'est arrêté » sont un style de film qui perdura ce lieu de diffusion cinématographique. Un cinéma populaire d’auteur.
La mission de l’Ex-Centris est maintenant récupérée par d’autres : diffuser le cinéma d’auteur.
Dans ce temple du cinéphile, y aller à était en soi un acte de foi. Foi envers le programmateur de l’endroit. Le président. Aller voir un film, même choisi au hasard, était un acte de foi. Une mission. Le cinéphile se disait : « À l’Ex-Centris. Ça doit être bon. »
Rarement déçu, souvent après un visionnement éprouvant, le cerveau du cinéphile repartait embué d’image et de réflexion. Toujours pertinente. Je ne parle pas du Quartier Latin.
La perte l’Ex-Centris contribue au repli sur soi, ce que craignent M. Bouchard et M. Taylor.