Comme tout le monde ou à peu près, je connaissais Salman Rushdie, symbole de la liberté d'expression. Et en plus, je lui trouvais une bonne tête. Par négligence ou paresse, je ne connaissais pas l'écrivain. Or après tout, s'il est devenu un symbole, c'est d'abord parce qu'il est écrivain, avec une histoire singulière : une vie passée entre l'Angleterre et l'Inde, entre l'Orient et l'Occident.
Justement, ce livre, L'Enchanteresse de Florence, est un livre entre l'Orient et l'Occident. Entre l'Inde de l'empereur Moghol Akbar et la Florence de la renaissance.
On y croise des personnages de grand renom : Machiavel, Gengis Khan, Amerigo Vespucci, le schah d'Iran Ismaïl, Savonarole, le grand Moghol et sa cour, les Medicis, le Sultan Ottoman, un seigneur de guerre Ouzbek et tant d'autres.
Ce livre n'est tout simplement pas racontable ; il est tissé d'histoires emmêlées, d'allers-retours dans le temps (qui n'a pas toujours la même valeur). Il faut le lire absolument, c'est tout. Il faut le lire car Rushdie est un prodigieux raconteur d'histoires, capable dans la même phrase de grivoiserie éhontée et de merveilleux enchanteur.
Allez, oncle Salman, raconte-nous encore une histoire !
Jamais rien lu de semblable.
Quoi d'autre ?
L'empereur est un régal (je me suis renseigné en douce : ce prince musulman sceptique tenté par le syncrétisme devait plaire à Rushdie et certainement déplaire à ses ennemis. Au fait, est-il toujours menacé de mort, Salman ?), tout comme Argalia le Turco-Florentin ou la princesse Qara Köz et l'incroyable Mogor Dell' Amore...
Non seulement c'est à lire d'urgence, mais ça donne envie de lire les autres bouquins du bonhomme... et même d'en savoir un peu plus sur l'histoire de l'Inde et celle de Florence.
Titre : L'Enchanteresse de Florence
Type : Roman contemporain
traduit de l'anglais par Gérald Meudal
Auteur : Rusdhie Salman
Editeur : PLON
ISBN : 978-2259193450
Date de parution : 02/10/2008
Dispo. : disponible
Poids : 530 g
Nb de pages : 288