Une quasi «guillotine à pauvres» qu’a inventée l’ex remplaçant de l’Abbé Pierre à la tête d’Emmaüs ! D’ailleurs, Martin Hirsch commence bien d’après ce que j’ai entendu hier soir sur France-Info : pas question de créer un RMI-jeunes…
Que tous les problèmes rencontrés par la jeunesse - surtout la plus défavorisée - ne soient pas qu’écono-miques, j’en conviens d’autant plus aisément que j’y vois le reflet d’un profond «malaise dans la civilisation» - à tous les étages de la société, au demeurant : ne pas oublier le proverbe chinois (?) «Le poisson pourrit par la tête» !
La dramatique déliquescence de l’Education nationale, l’obstination à y supprimer des dizaines de milliers de postes – et qui plus est, dans les quartiers les plus défavorisés ! – qui s’ajoute au non moins dramatique «no future» pour tout horizon social et personnel des jeunes générations, point n’est besoin de sortir de ‘ENA ou de Sciences-Po pour comprendre que l’absence de ressources et les difficultés à trouver du travail – surtout dans le contexte actuel – ne sont pas non plus pour rien dans les conduites anomiques.
Encore une géniale idée du Troll de l’Elysée et l’art de toujours sortir la personne la plus impropre à occuper une fonction ou résoudre un problème… Comment ne pas penser à la célèbre formule de Clemenceau, selon lequel il n’y avait pas meilleur moyen d’enterrer un problème que de créer une commission…
Nicolas Sarkozy en a retenu l’essence : il nomme des Hauts commissaires (désavouant au passage l’inepte Bernard Laporte en charge également de la jeunesse, aussi mauvais comme secrétaire d’Etat qu’il fut entraîneur de la calamiteuse équipe de France de Rugby… ou l’art sarkoïdal de s’entourer de «loosers» !
Pour régler l’épineux problème de la réforme du lycée – qu’il entend bien maintenir ! – ce qui était très clair dès les vacances de Noël, j’avais survolé un article au titre très explicite, malgré l’apparente reculade de Davier Darcos : pour mieux sauter ! et un article du Figaro lu ce matin le confirme amplement : Sarkozy «déterminé» à poursuivre la réforme du lycée.
Toujours à la recherche de «l’homme providentiel», il vient par ailleurs de nommer dans la foulée Richard Descoings – directeur de Sciences-Po Paris – à la tête d’une «mission» chargée de s’atteler à la réforme du lycée - serait-ce un désaveu de Xavier Darcos incapable d’imposer ses vues et de faire passer la pilule amère : notamment les dizaines de milliers de suppression de postes qui sont dans les cartons du pouvoir ?
J’ai entendu Richard Descoings très tôt ce matin sur France-culture… un vrai festival de langue de bois ! mais toujours est-il qu’il est bien sur la ligne sarkoïdale : la réforme doit être maintenue… La fin des manifs lycéennes n’est sans doute pas pour demain !
Reflet de la curieuse conception du dialogue en l’honneur chez Sarko & Cie : «cause toujours, tu m’intéresses» ! Un pouvoir qui désespère la jeunesse et la population – et refuse d’écouter les doléances - a-t-il encore une quelconque légitimité démocratique ?
SOURCES
Le Figaro