Le film est à l'image de la prestation de Will Smith : raide comme la justice, pataud, et avec pour seul objectif de faire chialer la spectatrice en manque de mélodrame. Car du mélo, il y en a : des mourants, des infirmes, des traumas, de la solitude humaine, et plein de Kleenex usés par les larmes. Le tout dans une sorte d'éloge de ce type qui veut certes faire le bien autour de lui mais tient surtout à ce que tout le monde le sache. Il y a plus noble comme intention.
Heureusement que la mélancolie de certaines scènes atteint son but, et que Smith est entouré par une Rosario Dawson décidément craquante (et étonnamment sobre en cardiaque dont les jours sont comptés) et un Woody Harrelson trop peu présent mais sacrément émouvant en aveugle. Ils évitent à Sept vies de n'être que lourd et didactique mais ne peuvent empêcher ce petit film malade d'être un inénarrable gâchis, dont le semi-échec au box-office américain est aussi compréhensible que mérité.
4/10
(également publié sur Écran Large)