Intéressant papier du NY Times qui revient sur la faillite du modèle GM.
Pour l'auteur, la plus grande erreur du constructeur auto est ne pas avoir su trouver un équilibre entre les enjeux d'innovation et les enjeux financiers à court terme.
Le cas est intéressant, car il témoigne aussi d'enjeux culturels.
Avant 1960, GM est un constructeur qui pouvait se targuer d'avoir l'innovation au cœur de son ADN.
Puis progressivement, le management financier a pris le pouvoir sur le profil ingénieur.
Les décisions ne se prennaient plus à l'aune d'enjeux sociétaux et marketing mais étaient dictées par une pure logique financière court-termiste: satisfaire les actionnaires.
Car GM avait aussi développé des projets de voitures électriques, hybrides ou à meilleur coût énergétique, mais les a stoppés pour cause de coût.
Aujourd'hui, Toyota a vendu plus de 600 000 voitures Prius aux USA depuis 2000. Mais pendant des années, le constructeur a accepté de perdre de l'argent sur ce programme.
GM a aussi était piégé par son arrogance: croire qu'il pouvait continuer de proposer plus de 70 modèles différents sous pas moins de huit marques. De même qu'il a continué à vendre de gros 4x4 très rentables au détriment de véhicules plus petits et donc moins rentables, mais plus en phase avec les attentes des consommateurs. Sans parler des pubs qui s'attaquaient aux transports en commun...
Alors voilà, aujourd'hui, GM est proche de la faillite et on peut en tirer une grande leçon: la course aux profits toujours plus importants et dans une logique de court-terme se fait bien souvent au détriment de l'innovation et du succès à long terme.
On peut peut-être également en tirer des leçons pour le marché publicitaire où là aussi la logique purement financière conduit à de nombreux licenciements, affaiblissant peut-être la capacité des réseaux à répondre aux nouveaux enjeux de communication...