Je viens d'écouter François Bayrou sur le "Talk" le Figaro/Orange et je le trouve décidément très en forme en ce moment : pas vous ? Je l'ai trouvé excellent sur la jeunesse, et plus généralement, sur la dénonciation des comités Théodule. Clairement, dans ce pays, il est facile de savoir quand un pouvoir n'a pas d'idées ou de solution pour sortir d'une crise : il crée un comité Théodule. Plus il y a de comités, plus on peut parier que rien ne va se passer, voire mieux, que le comité Théodule va servir d'écran. Sur ce point, Sarkozy et son gouvernement sont passés maîtres : incroyable le nombre de fois où les partenaires de négociation (syndicats, par exemple) les parlementaires (le Sénat en particulier) ou les comités et autres missionnés ont été mis devant le fait accompli. C'est une spécialité sarkozyste. Je suis content d'avoir retrouvé chez Bayrou une conviction qui m'est chère, qui se trouve gravée en lettres d'or dans l'oeuvre de Montesquieu, celle de la séparation des pouvoirs. En matière d'instruction, Bayrou avait aussi proposé une réforme, mais il souhaitait au préalable que le ministre de la justice soit indépendant du pouvoir exécutif. Par exemple, dans l'entretien ci-dessous, il suggère son élection au Parlement par une majorité qualifiée. Excellente idée. Chiche, Président Sarkozy ?
J'ai beaucoup aimé, enfin, ce qu'il a dit sur la liberté des femmes, en matière de congé-maternité, et son allusion aux patrons insistants, tout en rappelant l'importance des liens que tissent mères et bébés dans les premières semaines. En fait, chaque fois que j'écoute François Bayrou, je suis ravi de trouver au sein de la classe politique quelqu'un avec lequel je partage autant de convictions de fond.