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Nicolas Sarkozy a entamé lundi 12 janvier une tournée des voeux, à Saint Lô, pour l'Education Ntaionale. Les syndicats avaient boudé la cérémonie. Cela n'a pas empêcher le président de faire quelques annonces. Fidèle à son habitude, l'occasion lui fut donner d'amadouer ... et de terrifier. Martin Hirsch pour amadouer les jeunes Le Haut Commissaire aux Solidarités Actives voit son portefeuille s'élargir. Il sera également Haut Commissaire à la Jeunesse: "Nous devons essayer de répondre à cette demande d'autonomie de nos jeunes, pour leur donner les moyens de choisir. Et choisir, c'est être libre, et être libre, c'est être responsable. Voilà comment j'aimerais que nous puissions construire une politique de la jeunesse" a déclaré Sarkozy. Le gaffeur Bernard Laporte lui laisse le poste et ne conserve que les Sports. Le budget prévu pour la Jeunesse en 2009 est par ailleurs en diminution de 13 millions d'euros par rapport à 2008 (119 millions contre 132 millions). Nicolas Sarkozy a également nommé l'un de ses soutiens, Richard Descoings, directeur de "Sciences Pos" Paris à la tête d'une mission sur la réforme de la classe de seconde. Le monarque a prévenu : il ne cèdera pas une seconde fois. «Cette réforme, il la faut» (...) «L'immobilisme nuit aux plus fragiles» (...) «N'est-ce pas en période de crise que la réforme est la plus urgente ?» «Je suis plus déterminé que jamais à poursuivre l'action engagée. Tous les gouvernements ont reculé (...). Eh bien c'est un droit que je ne m'accorde pas» (source) La réforme entrera en vigueur en septembre 2010, "sans enlever un centime et sans supprimer un poste au niveau du lycée". Des propos terrifiants ou lénifiants ? Dès le début de son discours, le Monarque a posé quelques principes de "bon sens": les jeunes qui ne veulent pas, on n'y peut rien. Un constat dans la pure tradition conservatrice. "D'où que l'on vienne, qui que l'on soit, on doit pouvoir inventer son destin pourvu que l'on s'en donne la peine, pourvu que l'on travaille, pourvu que l'on ne perde jamais une occasion d'apprendre. La société ne peut pas apprendre à votre place. L'Etat ne peut pas travailler à votre place. On ne peut pas travailler à la place de celui qui ne saisit pas la chance que la société lui donne." Que voulait dire Nicolas Sarkozy à propos de ceux des élèves qui n'y arrivent pas ? Puis Nicolas Sarkozy a continué avec quelques concepts intellectuellement curieux (" Un pays de 60 millions d'habitants - 63 - qui recruterait ses élites parmi 10% de sa population serait un pays de 6 millions d'habitants") , des constats partagés par tous ("La difficulté de la promotion sociale dans notre pays non seulement ne se réduit pas mais s'aggrave.") et des statistiques bizarrement orientées autour du nombre 15 : 15% des enfants sortent de l'école primaire sans maîtriser la langue française. 15% de redoublement en fin de seconde 15 000 jeunes sortent de l'enseignement scolaire sans aucun diplome et sans aucune qualification. 50% des bacheliers perdraient leur première année d'enseignement supérieur. Nicolas Sarkozy a également justifié les réductions de postes dans l'Education Nationale : à la rentrée de septembre dernier, il y avait 57 000 lycéens de moins. Pour mémoire, 11 200 postes ont été supprimés dans le personnel enseignan, 13 500 seront supprimés en 2009. Pourtant, aucune de ces suppressions ne concerneraient le lycée, d'après Xavier Darcos. Vous y comprenez quelque chose ? Nicolas Sarkozy au personnel de l'education en 1min30 par 20Minutes On ne demandera pas à Martin Hirsch ce qu'il pense des "excellents" résultats de Brice Hortefeux : près de 30 000 expulsions en 2008. Toute la police de Sarkofrance a été mobilisée. on eut préféré que les moyens de l'Etat fussent mobilisés pour rénover les mouroirs de Mayotte (17 000 éloignements).&alt;=rss