Voeux de Sarkozy à l'Éducation : heurts entre manifestants et policiers

Publié le 12 janvier 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Avant les voeux de Nicolas Sarkozy au personnel de l'Éducation nationale , à Saint-Lô, dans la Manche, des heurts se sont produits entre policiers et manifestants empêchés de rejoindre les abords de l'école visitée par le président de la République. Quelque 2.000 manifestants au total, selon la police, se sont rassemblés.

La vitrine d'un magasin de vêtements du centre-ville a été brisée dans une bousculade et des gaz lacrymogènes ont été lancés par les forces de l'ordre. Aux abords de l'école Calmette et Guérin, où le président de la République a assisté à une séance de soutien scolaire dans un quartier périphérique de Saint-Lô, 300 à 400 personnes se sont réunies, cette fois, dans le calme. "De l'argent pour l'Éducation, ça fera moins de gens en prison", "Non à la fin des Rased (Réseaux d'aides spécialisées aux enfants en difficulté, NDLR)", ont scandé les manifestants en utilisant également des sifflets.
Les principales fédérations de l'Éducation nationale ont boycotté les voeux de Nicolas Sarkozy en raison de la "tension" actuelle. Au moment même où il a prononcé son allocution, elles devaient donner une conférence de presse à Paris pour faire connaître leurs "voeux pour l'Éducation".
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(Source: http://sauvons-lecole.over-blog.com)

De nombreux incidents entre manifestants et force de l'ordre ont émaillé la visite lundi de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô pour ses voeux à l'Education, suscitant les protestations des syndicats qui ont critiqué l'action du très important dispositif policier mis en place.


Neuf personnes ont été légèrement blessées, selon un bilan des pompiers qui précise que trois ont pu être soignées sur place et six autres ont été conduites à l'hôpital.

Le bilan des pompiers précise par ailleurs que "deux policiers ont été blessés par des jets de projectile et ont été soignés sur place".


Des sources syndicales ont indiqué que onze lycéens et militants syndicaux avaient été interpellés, tandis que le directeur de la sécurité publique de la Manche, Philippe Bourgade, a pour sa part annoncé 14 interpellations dont "six ou sept mineurs".


Au total 5.000 personnes, selon les organisateurs, 2.000 selon la police, avaient répondu à l'appel à manifester des syndicats, partis de gauche et organisations anti-nucléaires contre la politique de M. Sarkozy, en particulier dans le domaine de l'Education.


Mais le regroupement des manifestants a été compliqué par l'important déploiement de forces de l'ordre, qui ont verrouillé dans la matinée les accès aux lieux où le président Sarkozy devait se rendre et contribué ainsi à disséminer dans la ville des petits groupes de manifestants en colère, ont constaté les journalistes de l'AFP sur place.


Les responsables syndicaux ont dénoncé une volte-face de dernière minute des autorités. "Le parcours de la manifestation avait été défini en accord avec la préfecture, et ce matin on nous a empêché de l'emprunter comme cela avait été prévu", a protesté Jean-Paul de Roubin, responsable FSU.


"Tout a été mis en place pour qu'on ne retienne de cette journée que les incidents alors que c'était une manifestation très massive et très pacifique", a déclaré Ralph Lejamtel, secrétaire départemental de la FSU pour la Manche.

Le directeur de la sécurité publique a affirmé de son côté "qu'il n'y a avait pas de défilé prévu" et que c'était "avant tout un rassemblement" qui avait été annoncé.


Lors de heurts en plusieurs endroits du centre ville, une vitrine d'un magasin de vêtements du centre-ville a été brisée dans une bousculade, et des gaz lacrymogènes ont été lancés par les forces de l'ordre.

Des incidents ont également eu lieu à proximité du centre culturel Jean-Lurçat en centre-ville, où le président de la République a prononcé son discours de voeux aux personnels de l'Education nationale.

Des petits groupes cagoulés ont envoyé des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.


Des heurts se sont enfin produits en début d'après-midi à proximité du commissariat de police, où des manifestants s'étaient regroupés pour dénoncer les interpellations auxquelles avait procédé la police.

Selon M. Bourgade, les mineurs interpellés devaient être relâchés dans la soirée et seront convoqué ultérieurement à un "stage de formation civique" à la demande du parquet.

Les majeurs devraient également être relâchés "dans la foulée", plusieurs d'entre eux risquant une amende, a-t-il indiqué.