L'Union frappe sur la table. Il n'était que temps... En fait, il s'agit plus d'un évidence de bon sens que d'une menace: L'émissaire de l'Union européenne pour les discussions sur l'avenir du Kosovo a agité sérieusement l'éventualité de supprimer la perspective d'une adhésion simultanée de la Serbie et du Kosovo à l'UE si les deux parties n'arrivent pas à trouver un compromis sur le statut de la province serbe peuplée majoritairement d'Albanais.
Le diplomate Wolfgang Ischinger, qui tente avec ses homologues américain et russe de relancer les négociations entre Belgrade et Pristina, a également estimé qu'une partition de la province selon des critères ethniques était envisageable, si toutefois les parties étaient d'accord.
Mais les chances d'un compromis demeurent minces: les Kosovars albanais exigent toujours une indépendance totale, solution inacceptable pour la Serbie, qui considère cette province comme le berceau de sa nation. Les négociateurs ont 120 jours pour faire avancer le dossier et doivent remettre leur rapport au plus tard le 10 décembre prochain au Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Il y a donc URGENCE.