Après le tofu, le tempeh et le seitan, je vous présente mon ami fidèle le nattô ! Le quoi ? Le nattô ! Mais qu’est-elle encore allée nous dénicher ces derniers jours me direz-vous ?
C’est en revenant hier des soldes que j’ai décidé de m’arrêter au magasin japonais Kioko rue des Petits Champs, à deux pas d’Opéra. Si vous ne connaissez pas encore Kioko, c’est l’endroit incontournable à Paris lorsque l’on est un inconditionnel de la cuisine nippone comme moi. Vous y trouverez une multitude de produits en provenance du soleil levant et en l’occurence du nattô.
Le nattô est un aliment traditionnel japonais fabriqué à partir de graines de soja que l’on fait bouillir et auxquels on adjoint une bactérie qui va provoquer une fermentation. Après quelques heures de repos, on obtient du nattô. Il est souvent servi sur du riz, dans des soupes au miso, avec les légumes ou tout simplement dans une feuille de nori. Les japonais le dégustent aussi bien au petit déjeuner qu’au dîner et en raffolent pour sa richesse en protéines et son effet bénéfique sur la flore intestinale.
A ma plus grande déception, le nattô n’est non seulement pas très connu de nous autres français, mais il est également boudé pour son odeur très forte de vieux fromage datant de plusieurs mois ainsi que par sa texture gluante résultant du processus de fermentation. Ca vous rappelle quelque chose ?
Mais si, “Les bronzés font du ski” bien-sûr ! Souvenez-vous, lorsque le groupe s’égare en montagne et se retrouve invité chez de vieux montagnards le soir du réveillon, et se voient contraints de déguster le célébre mélange de vieux fromages macérés pendant trois saisons dans du gras avec des couennes sur une large tranche de pain rassis, le tout accompagné d’une liqueur d’échalotes relevée à l’ail dans laquelle trempe un crapaud. Ca vous rappelle quelque chose ?Bon, eh ! bien! Lorsque les japonais évoquent le nattô aux français, c’est comme s’ils présentaient ce vieux fromage immonde que l’on retrouve dans les bronzés. Et pourtant ! Vous ne savez pas ce que vous manquez ! Le nattô a beau avoir une forte odeur lorsqu’on le sort de son emballage, il reste délicieux sur du riz gluant ! A l’instar des japonais, je ne pourrais le consommer au lever !
Il faut également savoir qu’un nattô réussit dépend de la manière dont on l’a préparé. En effet, tout résulte dans la technique ! A la sortie de l’emballage, il faut remuer énergétiquement avec ses baguettes entre une à deux minutes pour obtenir un mélange très mousseux. Ensuite, les japonais ont coutume de l’accomoder de sauce soja et de moutarde. Mais pour ma part, je laisse les deux petits sachets car ils contiennent du sucre. A la place, j’utilise la sauce Shoyu de chez Lima et me passe volontiers de moutarde puisque je n’en ai jamais été très friand.
La petite nouveauté dans le nattô que je viens d’acheter est qu’il est bio ! Oui, vous avez bien entendu et comme je ne sais pas lire le japonais, j’ai fait confiance au vendeur qui me l’a attesté ! Cependant, la boîte verte, contrairement aux autres qui étaient rouges ou oranges, m’a fait comprendre que cela l’était sûrement !
J’ai fait goûté pour la toute première fois du nattô à Thibaud et vous savez quoi ? Il a adoré ! Alors, il serait dommage que vous passiez à côté de cet aliment si populaire au Japon sous prétexte que son aspect vous effraie !
3 boîtes de 50 g de nattô bio, Kioko, 3€20