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Last quarter - Ai Yazawa

Par Vanina Delobelle
« Last Quarter » but not least…et heureusement car Ai Yazawa, en mangaka reine du suspense version shojo et en parfaite analyste des sentiments humains, nous livre une nouvelle œuvre en trois volumes (dont deux restent encore à paraître) qui détonne, étonne et étonnera ses fidèles lecteurs (dont je fais partie). Car le mystique et le mythique tiennent la part belle aux aléas des cœurs, mais le coup de crayon reste fin, les habillages et décors toujours mûrement réfléchis et en phase complète avec les caractères profonds des protagonistes.

Résumé de ce dernier quartier de lune qui a chamboulé la vie de ces deux héroïnes : deux femmes… l'une, en devenir et adulte malgré la dizaine légère qu'elle porte en elle, l'autre, lycéenne paumée, profondément affectée par le remariage de son père.
En pleine fuite de ses problèmes familiaux, Mizuki tombe sous le charme d'Adam, un musicien anglais en proie aux idées sombres qui se drogue pour oublier sa défunte fiancée. Son mal-être ne fait que renforcer l'amour de la jeune fille qui décide de tout quitter pour le suivre à l'étranger. Mais le destin étant parfois un bien mauvais joueur choisit de l'enlever à lui dans un accident de voiture.
Mais l'histoire n'est pas dans ce préambule trop conventionnel pour l'auteur, la véritable intrigue débute au milieu du premier volume, lorsque l'on découvre en parallèle, Hotaru, fillette hospitalisée à la suite d'un accident alors qu'elle cherchait son chat.
Et la rencontre peu banale de ces deux femmes sous des cieux plutôt angéliques va étrangement les lier, pour partir en quête d'une identité, d'un amour, d'une vie…qui se sont enfuits avec son existence humaine.

Mon avis :
Moins de légèreté que « Paradise Kiss » , plus de mélancolie, plus de troubles, plus d'hésitations, plus de pistes à suivre, Ai Yazawa nous prouve qu'elle a la plume manga facile sans pour autant tomber dans le futile. La présence d'enfants parmi les héros et non d'adolescents ou jeunes adultes (comme elle aime à les décrire habituellement) est un vrai bonheur, qui montre une autre facette de l'auteur, plus qu'appréciable. Comme à son habitude, la couverture est étonnante : très « polar », plus occidentale, moins japonaise dans l'âme. Pour déconcerter, séduire je suppose…et c'est complètement réussi, croyez-moi. Je ne manquerais donc pas de poursuivre le volume 2, qui paraît dès août (avis aux fans et aux futurs lecteurs !).

Emilie Genévrier


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