Après les Russes et les Canadiens, c'est au tour du Danemark de chercher à asseoir ses prétentions sur le pôle Nord, alors que selon des spécialistes de l'US Geological Survey, l'Arctique abrite un quart des réserves de pétrole et de gaz naturel restant à découvrir sur la planète. Copenhague a annoncé, ce lundi, le lancement d'une expédition visant à cartographier les fonds marins de l'Arctique : quarante-cinq chercheurs ont embarqué dimanche à bord d'un brise-glace suédois afin de passer au crible, pendant cinq semaines, les fonds compris entre les latitudes 83° et 87° nord.
Une zone fait particulièrement l'objet de convoitises : la dorsale de Lomonossov, une chaîne de montagne sous-marine qui s'étend du Groënland à la Sibérie. Plusieurs puissances la revendiquent. Selon le Danemark, la dorsale est une extension du Groënland, île qui lui appartient ; la Russie prétend qu'il s'agit d'un prolongement de la Sibérie ; enfin, le Canada considère qu'elle est une extension de son plateau continental.
RAPPEL: La convention de l'ONU sur le droit de la mer donne aux pays signataires, jusqu'à dix ans après sa ratification, la possibilité de déposer des revendications sur les fonds marins s'ils veulent étendre leur souveraineté au-delà de leur zone des 200 milles. La Russie, qui avait ratifié la convention en 1997, a déjà déposé un dossier concernant le fond marin arctique, incluant la dorsale de Lomonossov.