Les salariés s’opposent largement au report de la mise à la retraite d’office à 70 ans.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009. Le texte prévoit notamment la possibilité pour les salariés de travailler jusqu’à 70 ans. Et cela pour permettre, d’après le gouvernement, aux personnes qui le souhaitent, de travailler plus longtemps.
Cette mesure qui devrait être applicable dès le 1er janvier 2009 a provoqué bien des remous dans le monde de l’entreprise.
En ce qui concerne le départ volontaire à la retraite, il est possible actuellement de partir à la retraite avant 60 ans, mais pour toucher sa retraite à taux plein, le salarié doit avoir cotisé pendant 40 années (41 année à partir de 2012). S’il cotise davantage que le nombre d’années prévues, il touche une « surcote » de 3 % par an. Ce que la nouvelle loi modifie, c’est l’âge de mise à la retraite d’office, c'est-à-dire l’âge auquel un employeur peur décider de se séparer de son salarié en, le mettant, d’office, à la retraite. Jusqu’à présent, cet âge de mise à la retraite d’office était fixé à 65 ans.
Or, d’après une étude Randstadt, effectuée en novembre 2008 auprès de 976 salariés, il apparaît clairement que cette mesure n’a pas été très bien perçue.
En effet, 79 % des salariés interrogés se déclarent opposés à cette mesure et 54 % y sont « très défavorables ».
Les salariés qui portent le jugement le plus favorable sur cette mesure sont :
Les jeunes à 28 %
Les cadres à 30 %
Les personnes les plus aisées à 43 % (plus de 5 000 € /mois)
84 % des salariés interrogés déclarent ne pas vouloir travailler au-delà de 65 ans et ce pourcentage se module en 88 % pour les plus âgés et 75 % pour les plus jeunes.
Parmi ceux qui accepteraient de travailler au-delà de 65 ans, les raisons invoquées pour poursuivre leur activité professionnelle sont :
Le désir de rester actif : 53 %
Le désir de maintenir leurs revenus : 46 %
Les Franciliens (62 %) et les hommes (60 %) avancent prioritairement le souhait de rester actif le plus longtemps possible tandis que les motivations financières sont davantage évoquées par les femmes (53 %).