Les skinheads russes ne semblent pas avoir de limites dans leurs attaques contre les populations d'Asie centrale. Gazeta.ru révèle aujourd'hui qu'une vidéo intitulée très sobrement " Opération du NCPR (Parti national-socialiste de Russie) - arrestation et exécution de deux colons du Daguestan et du Tadjikistan – année 2007" a circulé quelques heures sur des blogs russes, avant d'être retirée. Sur ce film, qui commence par un joli paysage estival, des hommes en habit de camouflage assassinent froidement deux jeunes dans une forêt.
La vidéo, qui se trouve toujours sur un site national-socialiste hébergé aux États-Unis, est accompagnée de la mention suivante (en russe) : "Notre temps est venu ! Maintenant, les nationalistes russes vont prendre leur revanche sur les occupants. Maintenant, ça va en effet être violent et exemplaire. Notre lutte est montée d'un cran supplémentaire !"
Devant un tel déchainement de violence, on ne peut que saluer la déclaration du footballeur Andreï Tikhonov dans le journal Tvoï den'. Le sportif s'est indigné de l'utilisation de son nom par des supporters racistes des clubs du Krylia Sovetov de Samara et du Spartak Moscou. Ces derniers ont déployé une banderole où il était écrit : "le n°11 n'est que pour Tikhonov. Les singes rentrent chez eux !" Tikhonov a joué dans les deux équipes citées ci-dessus avec le n°11. Or aujourd'hui, ce maillot est porté au Spartak par le Brésilien Wellington et à Samara par le Colombien Kintero. Tikhonov a déclaré : "Des choses, comme le racisme, ne me plaisent pas. En ce qui me concerne, j'ai besoin du soutien des supporters du Spartak, qui me comprennent et m'aiment. Mais quand ce soutien implique des insultes envers des footballeurs d'une autre couleur de peau, cela me révolte. Je n'ai jamais été fasciste et il m'est désagréable de savoir que mon nom soit mêlé de gré ou de force dans ce scandale." Il a rajouté : "Je ne permettrai jamais à personne d'appeler un autre footballeur "nègre", "noir" ou "singe". De tels précédents dans notre football existent - rappelons nous les offenses, les bagarres, les crachats. Nous devons lutter contre cela." Six points en moins et une amende de 500.000 euros ne sera surement pas suffisant pour régler le problème des supporters hooligans, la France, l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne et bien d'autres pays connaissent ce problème.
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