Le 10 janvier 2009 va passer à l’histoire. C’est à 4 heures 50 (locale) que l’attaque simultanée a eu lieu. L’opération Tan Spectre, a bénéficié d’une force armée comptant plus de 15 000 militaires et policiers. Ils ont mené une intervention surprise dans 7 paradis fiscaux considérés comme étant les plus grands refuges financiers de criminels, terroristes et de fraudeurs boursiers et fiscaux.
L’Interpol, l’ONU, L’OCDE, la SEC, et les organismes d’autorités des marchés financiers (AMF) de plus d’une vingtaine de pays ont été mis à contribution. Depuis 2001, une vaste enquête d’Interpol a été menée dans la plus grande discrétion. Dès 2003, des menaces sérieuses pesaient sur les grandes places financières mondiales. Les avertissements fusaient de partout et pointaient du doigt autant les grands fonds de couverture (Hedgefunds), les banques d’affaires, que les paradis fiscaux.
La spéculation débridée, la complexité des produits dérivés, et de grandes arnaques orchestrées à partir des capitales off shore ont conduit selon le commandant Frank Hofzerekordd, à l’effondrement de Wall Street en 2008. Les saisis et gels bancaires totalisent selon l’enquêteur, à 11 000 milliards de dollars américains. Du coup, le point de passage annuel de plus de 60 milliards vient de se faire barrer. Autant dans le passé, on avait tablé sur la solidité des Deutshe Bank, Citigroup, Société Générale, Credit Suisse, Merril Lynch, Lehman Brothers et autres, qu’en 2008, il a fallu se rendre à l’évidence. Les grandes organisations financières ont institutionnalisé l’évasion fiscale et l’opacité des transactions boursières. Parfois les mêmes spécialistes chargés de la conformité des transactions secondaient les grandes fortunes et criminels en tous genres dans les rudiments du blanchiment d’argent. Depuis octobre 2008, on voyait bien que les pays européens avaient déclaré la guerre aux paradis fiscaux, mais on était loin de se douter qu’ils y ferait vivre l’enfer, si rapidement. Le 26 octobre, le premier ministre français, François Filion a déclaré devant l’Assemblée nationale : «Des trous noirs comme les centres offshore ne doivent plus exister. Leur disparition doit préluder à une refondation du système financier international». Visiblement, il a été entendu. La Suisse réclame immédiatement l’arrêt des procédures. Dans la Principauté de Monaco, les Rainier crient au scandale et comparent le geste à un coup d’État sanglant. On comprend maintenant un peu mieux le scandale Madoff, mis au jour justement par cette escouade internationale. Ce cas ne serait pas unique. La collaboration d’anciens banquiers déchus, de milliardaires ruinés et de centaines d’employés récemment mis à pied à Wall Street et à la City de Londres, a permis ce coup de filet historique.Dès lundi, on s’attend à des centaines d’arrestations supplémentaires et de mises en garde à vue dans tous les pays du G-20. Je m’attends à de nombreuses démissions politiques. Le financement occulte de certains partis (autant en Amérique ,qu’en Asie et en Europe) ne fait pas de doute. La complaisance, le laxisme et la complicité politique ont permis aux paradis fiscaux de s’organiser et surtout de croître en toute tranquillité, jusqu’à maintenant. 11 000 milliards semblent un joli butin de guerre. Mais, il ne renfloue qu’en partie la destruction de richesse de 30 000 milliards subie par les bourses mondiales en 2008.
Mais…mais, je rêve ou quoi? OUI. Je confondais ce matin, mes rêves avec la réalité! En début d’année, on est tous remplis d’espoir. Je fabulais. Je ne recommencerais plus. Mais, permettez-moi de nous souhaiter le plus d’arrestations possibles de truands cravatés en 2009.