Je craque, je suis au bord de la crise de nerf. La mode des phrases qui ne veulent rien dire bat son plein cet été dans les médias, pas de vacances pour le n'importe quoi médiatique.
Avez-vous remarqué les... j'ai envie de dire heu... "j'ai envie de dire" ? La mode est en ce moment aux "j'ai envie de dire", ou "on peut dire" ou pire : "j'allais dire". Le champion toute catégorie dans les médias est en ce moment le remplaçant de Jean-Marc Morandini sur Europe 1, Emmanuel Maubert. En parlant à un agriculteur de l'émission "l'amour est dans le pré" il ne cesse de dire : "j'ai envie de dire"... ou encore avec Thomas Hugues, au sujet de la presse people, voici qu'il dit : "lire à tête reposée, j'ai envie de dire, la presse people..." à quoi sert l'envie si de toutes façons, on dit ?
Autre défaut de langage à la mode : le begaiement qui fait penser à l'auditeur que l'animateur est pressé. Emmanuel Maubert, encore lui (désolée), a adopté ce ton "très Jean-Luc Delarue", ce qui donne quelque chose du genre "de toutes façons le... le... j'ai envie de dire, heu... heu... comme on... on... on l'a vu" ou encore "on va terminer avec la... la... série des... des..." ou bien "merci beaucoup heu heu heu... avant de retrouver heu... heu..." bref, c'est infernal car ce n'est pas un défaut de langage mais bien un tic, pour faire "genre"...
Dommage, car cette émission sur les médias n'est pas mal... Et j'aime beaucoup le ton et l'humour du chroniqueur Christophe Beaugrand, qui lui, ne se force pas de begayer pour avoir l'air dans le coup.