Panem et circenses…

Du pain, des jeux… Une recette romaine plus que jamais d’actualité, au point que certains animateurs télé ont décidé de la prendre au pied de la lettre. C’est ainsi que l’inénarrable et ventripotent animateur Sébastien Cauet (eh oui, on a découvert depuis peu que, faute de cerveau, il avait au moins un prénom) vient de lancer un hamburger à son nom.
Il est vrai que comme icône de la junk food, on pouvait difficilement trouver mieux. Maintenant, je me demande si les responsables de communication de cette chaîne de restauration rapide ont fait un si bon choix stratégique.
Vous imaginez un peu la scène au comptoir ?
« -Bonjour, je voudrais un Cauet Burger s’il vous plait. »
« - Avec un supplément de cornichons ? »
« – Non merci, ça suffira comme ça. »
Pendant qu’il y sont, pourquoi ne pas créer une salade de nouilles Paris Hilton ou un milk-shake Monica Lewinski ?
Un malheur n’arrivant jamais seul, Cauet a également lancé durant la même période son propre magazine trash (admirez l’oxymore) : « Guts ».
Un parfait exemple de complémentarité de produits : le burger pour se nourrir et le magazine pour aller vomir juste après.
Espérons que la ligue des anorexiques sponsorisera le concept.
Pour continuer sur la thématique du jeu, il paraît que Cash TV va débarquer sur nos écrans au mois de mai.
Le concept (si j’ose m’exprimer ainsi) : une chaîne entièrement consacrée aux paris en ligne. Un casino virtuel accessible directement depuis chez soi.
Désormais, le petit peuple pourra s’amuser tranquille : même plus besoin d’aller au PMU pour claquer son SMIC !
Déjà que la coupe du monde promettait d’intéressantes soirées canapé / kro à Beaufland, voici qu’arrive le paroxysme de l’interactivité au sein de la civilisation des jeux.
Après avoir expliqué à vos enfants que - pour gagner beaucoup d’argent- il valait mieux participer au Loft ou à la Star ac’ que poursuivre de longues études, la télé continue son œuvre éducative : jusqu’où ira-t-elle dans cette entreprise de décérébralisation ?
Il fut une époque -déjà lointaine- où les jeux télévisés faisaient appel au talent, à l’intelligence ou à la culture… D’accord, les émissions comme « Des Chiffres et des lettres » sentaient un peu la naphtaline, mais au moins elle ne cultivaient pas les plus bas instincts de l’être humain et ne promettaient pas des fortunes à qui s’exhiberait en monokini dans une piscine…
Comble de la tendance de la médiatisation de la connerie ludique, le « happy slapping ». Un concept tout droit venu de Londres, où certains jeunes en mal de sensation s’amusent à filmer des agressions avec leur portable.
Bonne nouvelle : le phénomène a enfin atteint la France, où une prof a été agressée de la sorte par un élève la semaine dernière, pendant que son camarade filmait la scène avec son téléphone mobile, avant de la diffuser sur le Web…
Comme quoi les nouvelles technologies n’ont pas fini de nous amuser !
À quand une séance de « happy slapping » avec Cauet ?