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grammaire au stade terminal(e)

Publié le 08 décembre 2006 par Brunoh
Exercice : soulignez en vert tous les sujets de cet article, marquez en rouge les compléments d’objet direct, encadrez les verbes et barrez les adjectifs. Question de rattrapage : quel candidat putatif (ce n’est toujours pas une insulte) sortira victorieux des primaires de l’UMP ?
Un indice : son nom commence par un S, finit par un Y et son prénom est Nicolas.
Toujours à la pointe des tendances, j’ai décidé de mettre mon blog aux (futures) normes grammaticales.
En effet, il paraît que les élèves deviennent de plus en plus incultes, incapables de déchiffrer une phrase complexe, et encore moins d’en composer une !
La faute à qui ? Aux enseignants, qui appliqueraient depuis quelques années déjà une méthode d’apprentissage de la grammaire qui n’aurait rien à envier à la fameuse « méthode globale », tant décriée dans le domaine de l’enseignement de la lecture.
Le principe ? Ne plus ennuyer nos chères petites têtes blondes (et brunes, d’ailleurs) avec un ensemble de règles à connaître par cœur. Finis les « mais ou et donc or ni car », oubliés les deux verbes qui se suivent dont le deuxième est à l’infinitif… ne parlons même pas des « après que » qui appellent l’indicatif et non le subjonctif.
En fait, ces dernières années, le terme même de « grammaire » aurait été abandonné par le rectorat au profit de l’appellation : «séquence d'observation réfléchie de la langue».
Dans ce galimatias de langage politiquement correct, pourquoi ne pas avoir également transformé les maths en « instants d’échanges dialogiques chiffrés », la biologie en « moments de contemplation analytique du milieu naturel » ou le sport en « efforts de coordination musculaire collective » ?
Dans ce dernier cas, il apparaît que l’effort musculaire sus nommé solliciterait encore moins le cerveau que la pratique de la grammaire.
Cependant, en matière d’abrutissement collectif, on peut trouver encore beaucoup plus efficace que le sport : cela s’appelle, notamment dans le domaine du foot, le club de supporters.
Question subsidiaire : comment rendre un flic sympathique ?
En lui donnant tout simplement la possibilité d’éliminer un ivrogne raciste et antisémite supporter du PSG.
D’ailleurs, en grammaire, cette figure de style se nomme un pléonasme.

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