Cette rubrique suit l’actualité
éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes
critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par
les éditeurs. Certains points de vue ou remarques sont toutefois le fait de la
rédaction et sont alors précédés de la mention ndlr.
Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
Françoise Ascal, Rouge Rothko, Apogée
Revue Amastra-n-Gallar, spécial
Bernard Noël
Pier Paolo Pasolini, C, Ypsilon
Christina Vogel, Valéry et Léonard, le
drame d’une rencontre
Chantal Crespel-Houlon, « Azur,
azur, seconde terre… » Marina Tsvétaeva, poète, Cerf
revue N 4728, n° 15
Bernardette Engel-Roux, Hauts sont les
monts, Corlevour
revue Europe, n° Le Clézio
Coll., Visions, visitations, passions, en
compagnie de Claude Louis-Combet, Corlevour
Béatrice Bonhomme, La Maison abandonnée,
Melis
Didier Bourda, L’hygiaphone, Atelier
de l’Agneau
Revue Borborygmes
Revue d’études apollinariennes
Rossano Rosi, Pocket Plan, Les
Impressions nouvelles
Christophe Stolowicki, Alix, Le dé
bleu
Poezibao a décidé de soutenir l’initiative de Place des Libraires et donne donc aussi souvent que possible, pour chaque livre, un lien vers le site de ce réseau de libraires indépendants qui tentent d’exister en face des géants de la distribution de livres en ligne.
Françoise Ascal
Rouge Rothko
Apogée, 2008
12 € - sur le site Place des Libraires
En librairie le 21 janvier
« Dans
l'enfance, Velasquez, Goya, Van Gogh, Monet sont venus à moi par de petites
portes, sous forme de livres de poche mal imprimés, de cartes postales,
d'images découpées dans des revues, et même de calendriers des postes. Dès lors
la peinture allait m'accompagner. Le face à face avec l'œuvre est devenu
irremplaçable par la suite, mais je garde de cette époque une tendresse
particulière pour ces supports de rêve que sont les images tenues au creux de
la main. Au cours des années, après chaque exposition visitée, j'ai pris
l'habitude d'acquérir quelques cartes. Aide-mémoire pour entretenir l'émotion,
promesse d'approfondissement, talismans, elles rejoignent mon "atelier
intérieur". Tout naturellement elles prennent place dans ces carnets que
je tiens depuis toujours. Elles veillent en amies sur l'écriture. Elles
nourrissent un dialogue secret. »
C’est dans cet atelier intérieur où l’intime
et le collectif se rejoignent, qu’ont mûri les textes réunis ici. Ils invitent
à une libre déambulation à partir d’un choix de seize cartes. On y retrouve
Rembrandt, Munch mais aussi Kupka et Kandinsky.
Revue Amastra-n-Gallar,
n° 15,
autono 2008
Cette revue espagnole qui avait déjà consacré un beau dossier à Florence Pazzottu offre ici un dossier
Bernard Noël, avec des contributions de Jacques Ancet, Béatrice Bonhomme,
Régine Detambel, Claire Fourier, Béatrice Machet, Anne Malaprade, Florence
Pazzottu ou Claude Royet-Journoud.
La revue est en français mais comporte une traduction en
espagnol d’un poème de Bernard Noël, « Ce jardin d’encre ».
Pier Paolo Pasolini
C. suivi de Projet d’œuvre future
traduction d’Isabella Checcaglini et Etienne Dobenesque
Ypsilon Éditeur, 2008, 17 €
Dans les archives de Pasolini, ce long poème « extravagant
et ″hors d’œuvre » figurait dans une chemise intitulée Poèmes marxistes. Inédit en italien
jusqu’en 2003, il est traduit ici pour la première fois en français.
C. est l’initiale de chatte, le nom obscène et banal du sexe
féminin. Mais C n’est pas tant l’« être » que l’« y être » de
la chatte, une manière de la penser –origine et principe sacré du monde –qui est
en premier lieu une manière de la dire et de la nommer. C. pas tant la chatte
que le langage donc, tel que l’articule la sacralité de ce nom et de tous les « mots
voisins »obscènes et banals, dans toutes les langues
Christina Vogel (éd.)
Valéry et Léonard : le drame d’une
rencontre
Genèse de l’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci
Rostocker Romanistische Arbeiten, 12, Peter Lang
Léonard de Vinci ne finit pas de hanter la pensée et l’œuvre
valéryenne. Frappé très tôt par la vue des Carnets
qui réunissent textes et images, Valéry accepte d’écrire, en 1895, Introduction à la méthode de Léonard de
Vinci. Les seize études réunies ici montrent que Valéry est conduit à
développer sa propre méthode. Tantôt imaginative, proche d’une logique sensible
des formes, tantôt conceptuelle, fidèle à une logique rationnelle, la méthode
valéryenne se cherche sans jamais se fixer définitivement. La version publiée
de l’Introduction gardera la
caractère inchoatif des premières esquisses.
(Professeur à l’université de Zürich, Christina Vogel
enseigne les littératures française et roumaine. Elle participe à l’édition
intégrale des Cahiers 1894-1914 de
Valéry et a dirigé de 2004 à 2006 le séminaire de critique génétique de l’équipe
Valéry de l’Institut des textes et manuscrits modernes.(dos du livre)
Chantal Crespel-Houlon
Azur, azur, seconde terre… » Marina
Tsvétaeva, poète
Cerf, 2009
19 €
Le présent ouvrage, centré principalement sur la poésie de
Marina Tsvétaeva, est à la fois le récit d’une vie au cœur des turbulences et l’analyse
d’une œuvre majeure de la littérature russe du xxe
siècle.
Cette étude tente d’approfondir la compréhension des références mystiques dans
un contexte d’incroyance.
Chantal Crespel-Houlon a longtemps enseigné le russe ; docteur en études slaves,
elle poursuit depuis plus de dix ans des recherches sur l’œuvres de Marina Tsvétaeva
dont elle donne ici, outre la traduction d’une trentaine de poème pour la
majorité inédits, un substantiel résumé
(dos du livre)
Bernadette Engel-Roux
Hauts sont les monts
De Corlevour, 2008
14 €
Présente à la voix qu’elle salue inauguralement par les vers
de la Chanson de Roland – redonnés à
entendre dans leur ancien français originel –, tout en rompant de façon inouïe
avec ce lignage, Bernadette Engel-Roux inscrit le chant ample de Hauts sont les monts sur un axe vertical
double : celui qui, dans le monde, mène vers des sommets, celui qui, dans
la langue, regarde en amont un corps millénaire et immémorial, et descend en
aval le torrent de sa propre voix. Cependant que, sur un axe horizontal, se
dessine un parcours, une errance, une tension inquiète de son vertige face à la
cruelle splendeur du monde. Brèche et bouche, le Nom Roland choisit d’y venir
dire sa mort exaltée. En ces espaces vastes, qui exaltent et terrifie,
Bernadette Engel-Roux trouve son vrai lieu, les hautes salles à même de donner
résonance à sa voix, en la distrayant de sa part nocturne.
Site de l’éditeur
Revue N 4728
n° 15
vente au numéro, 12 €, abonnement aux deux numéros de l’année civile, 25 €,
étudiants et chômeurs, 15 €
Au sommaire de ce numéro les noms notamment de Jean Miniac, Jean-Baptiste Para, Jacques Demarcq, Jean-Paul Bota, Claude Favre, Fred Griot, Laurent Grisel, Jean-Paul Klée, Béatrice Machet, Valérie Schlée, Jasmine Viguier. A retenir aussi tout particulièrement un hommage à Louis Dubost, l’éditeur de l’Idée bleue, le Dé bleu.
Revue Europe, n°
957-958
janvier-février 2009
Dossier Le Clézio
20 €
Au sommaire de ce numéro, un dossier Le Clézio coordonné par Claude Cavallero, avec des études et textes notamment de Tahar Ben Jelloun, Ananda Devi, Thierry Léger, Gabrielle Althen ; un dossier Michel Jourdan aves des contributions ou textes de Yves Leclair, Philippe Jaccottet, Yves Bonnefoy, Armel Guerne, Maurice Chappaz, Joël Vernet, Jean-Claude Pirotte. Le cahier de création est consacré à des poètes du Mexique.
Coll., Visions,
visitations, passions, en compagnie de Claude Louis-Combet
Corlevour, 2008
24 €
Entre peinture et écriture, voix et style, l’œuvre de Claude
Louis-Combet fascine surtout pour la diversité et la polyvocité de son écriture
singulière. Singularité, qui trame chacun de ses textes et tisse le lien entre
la fiction, où s’inscrit en creux la mythobiographie, et la poésie ; entre la
philosophie, et l’essai littéraire ; entre les récits mi-historiques, relatifs
à l’expérience mystique, et le travail d’éditeur de textes spirituels anciens.
D’une richesse vertigineuse, l’œuvre de Claude Louis-Combet est portée par une
tension intérieure qui tient toujours l’écriture au plus près du cœur, de la
poésie et de l’émotion.
Le titre le signale : c’est une œuvre qui envisage tout à la fois, entraînant
avec elle la langue, les voix, le souffle.
Dix articles de réflexions approfondies, quatre hommages de poètes, huit œuvres
d’artistes et quatre textes inédits de l’auteur : voici enfin le premier
recueil d’une collaboration totale entre écrivains, poètes, essayistes,
philosophes et artistes qui ont voulu suivre l’imaginaire de Claude
Louis-Combet, afin de rendre compte de l’œuvre fascinante et vitale d’un des
auteurs contemporains les plus prolifiques de son temps.
avec la participation de
B. Bonhomme. S. Boulard. P. de Brancion. C. Brunot. J.L Durrande. B. Engel-Roux.
C. Fiat. A. Gur. C. Hubin. M. Johnson. F. Joseph-Lowery. S. Lavauzelle. J-C Meffre.
Y. Peyré. & S. Stétié.
Didier Bourda
L’hygiaphone
Atelier de l’Agneau, 2008
13 €
« L’hygiaphone commence par une énumération des choses arrivées. Une longue liste saisie dans le quotidien : un poulain meurt dans le champ d’en face, des gens vont au cinéma, une voiture est en vente, etc. On parle du Proche-Orient, de syndicalisme, de sexe : la chute des choses. Le sniper tout le temps du livre attend tranquillement en bordure de la bouche, vieux cercle maintes fois repris dans ces pages, il est seul à mesurer les véritables avancées » (Dos du livre)
Revue Borborygmes
n° 10, juin 2008 et 11, septembre 2008
4 € le numéro
site
Sous titré « le trimestriel le plus petit du monde », Borborygmes est une revue de littérature et d’images. Quelques noms relevés au sommaire de ces deux récents numéros : David Ammar, Julien Derôme, Cécile Brisson, Tiziano Fratus, Jean-Claude Pirotte, Stéphane Delavet, etc.
Apollinaire
Revue d’études apollinariennes
Éditions Calliopées
Le numéro 20 E
Prenant le relais de deux publications dirigées par Michel Decaudin – la série Guillaume Apollinaire de La Revue des lettres modernes, dont le dernier numéro (22) est paru en 2007, et la revue trimestrielle Que Vlo-ve ?, animée et gérée par Victor Martin-Schmets, la revue semestrielle Apollinaire est à l’heure actuelle la seule qui soit consacrée à l’étude de l’œuvre d’Apollinaire. Co-dirigée par les élèves et amis de Michel Decaudin, Apollinaire a pour ambition de poursuivre son œuvre. Comité de rédaction : Jean Burgos, Pierre Caizergues, Claude Debon, Daniel Delbreil, Etienne-Alain Hubert. Au sommaire de ce numéro 4, un dossier « Contrastes parisiens 199-1901 » de Michel Decaudin, deux études sur Apollinaire et Carl Einstein, de Jean-Pol Madou et Apollinaire et Charlotte Delbo, de Agnès Paulot, et des « Notes sur quelques énigmes de Vendémiaire ». La revue publie bien entendu tous les comptes-rendus et informations nécessaires.
Rossano Rosi
Pocket Plan
Les Impressions Nouvelles, 2008
10 €
Ce recueil rassemble quelques dizaines de sonnets et une
poignée de rondeaux. Chaque texte est consacré à une rue de Bruxelles, un tram
ou un autobus, que l'auteur a un jour empruntés. En somme, il s'agit d'un
recueil de promenades : une manière d'herbier urbain où, au rythme des
décasyllabes archirimés qui se succèdent de poème en poème, sont consignées
telle ou telle observation, telle ou telle rêverie aussi, qu'il a eu l'occasion
ou le hasard de faire en traversant des quartiers souvent familiers, parfois
insolites. Et comme un hasard en appelle toujours un autre, chaque promenade (à
l'exception du poème d'amour qui se trouve au centre exact du livre :
l'amour est unique, comme chacun sait) trouve son écho dans une promenade
correspondante. Bien entendu, un index détaillé des rues promenées clôt le
livre.
Fiche
de ce livre sur le site de l’éditeur (avec un extrait)
Christophe Stolowicki
Alix
Le Dé bleu, l’idée bleue, 2008
12 €
Brouiller les pistes. N’être jamais là où on l’attend. Ne jamais prêter le flanc. Chez Christophe Stolowicki, cela tourne souvent autour de la lanuge. Il y ferraille avec volupté et rage tout à la fois. De ses langues plutôt : la seconde et bien sûr la première, même si on ne la lire pas ici, celle-ci irriguant celle-là. Recommandation : poncer à la pierre polonaise ma langue de bègue en extraire la racine Me faire la bouche aux langues croisées » (Christiane Tricoit, dos du livre)