Dimanche 11 janvier 2009
10h03 - PEAU DE CHAGRIN
- politique
Une fois de plus, l'hyperprésident frappe dans tous les sens à l'aveuglette et en remuant beaucoup de vent. Après la nomination du président de France télévision par l'Elysée, voici la suppression du juge d'instruction dont les prérogatives reviendront au parquet qui est constitutionnellement assujetti à l'exécutif, puis la restriction du droit d'amendement par le parlement et la mise en place de la télé publique partiellement sans pub mais surtout sans l'aval du parlement.
chaque jour une annonce nouvelle qui fait oublier la précédente et qui réduit à chaque fois un peu plus la démocratie en peau de chagrin.
Il faut ajouter à ça, les déclarations du président sur les hôpitaux publics ( que Rosine Bachelot aime de tout son coeur, elle le dit au moins deux fois par jour), selon lesquelles il n'y aura pas un sou de plus parce que le problème provient d'un " déficit de gestion " Comme la masse salariale des hôpitaux représente 70% de leur budget, une solution, une seule pour les directeurs d'hôpitaux qui ont déjà puisé dans leurs réserves financières : le non renouvellement de postes. Pendant ce temps, le personnel hospitalier proteste en disant qu'il est vraiment sur le fil du rasoir, débordé et réclame du personnel supplémentaire. le service des urgences et les services de réanimation font des miracles avec des moyens très insuffisants. Je le sais j'en arrive. j'ai lu quelque part qu'une représentante CGT disait : "l'hôpital entreprise ce n'est pas pour demain, nous y sommes déjà". Patrick Pelloux au nom des urgentistes, se dit atterré par le discours du président.
Ça va durer encore combien de temps ce cirque, ces sauts périlleux , ces soleils à la barre fixe, qui émerveillent tellement les inconditionnels, de l'agité de l'Elysée, ces gesticulations qui s'efforcent de passer pour de l'efficacité, ce mépris des réalités, cette autosatisfaction permanente, cette arrogance ? Jusqu'à quand ?
Dézingué par Villepin, contesté par une partie de sa majorité UMP et même par ces doux moutons de centristes, assailli par les petites phrases assassines des poids lourds de la droite comme Juppé, le président n'en a cure. Il est très content de lui, le président.
La présidence de l'UE par Nicolas Sarkozy saluée un peu partout y compris à gauche a redoré son blason ( voir les sondages) d'où la tentation de tenir coûte que coûte une place prépondérante sur le plan international pour faire oublier la grogne du pays qui finira par se transformer en révolte, s'il continue de se prendre pour Napoléon. On l'aura prévenu. Mais qu'est ce qu'il en a à faire de la piétaille Sarkoléon. Il ne la voit même pas du haut de son piédestal.
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