Les Ravens surprennent les Titans dans un match très défensif et une performance pathétique de Jake Delhomme mène les Cardinals en terrain inconnu.
Ravens 13, Titans 10
On s’attendait à un match pour puristes, c’en fût un. Fidèles à leurs habitudes, les Ravens ont réussi à imposer leur défensive tout en complétant juste assez de gros jeux en attaque pour l’emporter. C’est toujours la même chose mais c’est leur style. En deux semaines, les Oiseaux Mauves ont un différentiel de revirements de +7 contre les deux meilleures équipes à ce chapitre en saison régulière. Encore une fois, Joe Flacco n’a pas été sacké et n’a lancé aucune interception. Le jeune homme n’a pas des chiffres formidables mais il a réussi un gros jeu sur le seul touché des siens (48 verges à Derrick Mason) et sur le drive qui amené au placement gagnant de Matt Stover. Il faut toutefois apporter un bémol sur cette poussée car le catch spectaculaire de Todd Heap sur 23 verges n’aurait jamais dû compter. Le play clock était clairement à zéro depuis une grosse seconde et demie quand le ballon a été snappé. On veut bien que les arbitres donnent un peu de lousse aux offensives à cet égard mais cette fois-ci c’était trop. En plus, le placement était d’une distance de 51 verges alors mettons que ce jeu était crucial…On a vu de pires erreurs d’arbitrage cette saison mais celle-ci est survenue dans un match serré comme on l’aime et sachez qu’on aime ça serré.
On pourrait dire que les Titans méritaient un meilleur sort mais ils ont commis trois revirements, n’en ont provoqué aucun et ont manqué d’instinct du tueur. Tout au long du match, on aurait cru que les Ravens étaient les favoris, qu’ils étaient l’équipe qui s’attendait à gagner. La blessure de Chris Johnson en deuxième demi a nui à leur attaque, LenDale White ayant connu un match difficile. Kerry Collins n’a pas vraiment mal joué mais il a tenté 42 passes, c’est beaucoup trop. Les gros noms en défensive, Haynesworth et VandenBosch, ont été presque invisibles. Peut-être n’étaient-ils pas suffisamment remis de leurs blessures. Grosse déception pour les Titans mais ils ont toujours ben juste marqué 10 points, c’est difficile de gagner dans ce temps-là.
On commence à être sympathiques à la cause des Ravens mais ça ne veut pas dire qu’on est heureux de les voir en finale de l’AFC. Un rematch contre les Steelers dans la bouette du Heinz Field pourrait être soporifique et sincèrement on ne veut pas les voir au Super Bowl. On garde de mauvais souvenirs de leur dernière apparition, le Super Bowl le plus plate de tous les temps.
Cardinal 33, Panthers 13
Les Cardinals ont gagné deux matches de séries de suite, c’est assurément un signe précurseur de l’apocalypse. Bien peu de gens ont prédit une telle issue, les Panthers semblaient faits sur mesure pour massacrer les Cards. En plus, Anquan Boldin ne jouait pas.
Ç’était bien parti pour les Gros Chats car sur leur premier drive, ils ont couru à leur guise, le tout se terminant par un touché de Jonathan Stewart. Les choses ont rapidement tourné au vinaigre cependant car dès le milieu du premier quart, Kurt Warner a commencé à lancer vers un Larry Fitzgerald en excellente forme lors d'une poussée qui se conclut par un sept points pour l’Arizone. Dès que les Panthers ont repris possession, Antonio Smith a fait échapper le ballon à Jake Delhomme, les Cards ont repris l’objet et crack boum, game over! Les Cardinals ont marqué 26 points ans riposte à partir de ce revirement et l’ami Delhomme n’était plus là. Ses stats finales: 17/34, 206 v, 1 TD et un gargantuesque 5 interceptions. On se souviendra de ce match comme un des pire choke jobs de tous les temps. Chad Pennington qui se fait intercepter quatre fois contre Baltimore c’est un chose mais cinq INT contre l’Arizone? Come on. Delhomme n’a jamais fait l’unanimité mais cette contre-performance risque à moyen terme de le confiner à un statut de backup. En plus, c’était son 34e anniversaire. Quand ça va mal…
Delhomme a été pourri mais il faut quand même donner aux Cards le mérite qui leur revient, ils ont bien joué. Warner a été efficace (220 v, 2 TD, 1 INT), le jeu de course a encore étonné (145 v au total) mais surtout, Larry Fitzgerald a été impressionnant. Sans Boldin pour empêcher un double team, Fitz a multiplié les catches spectaculaires. Dans un match en prime time, ça devrait lui permettre de sortir de l’ombre. Il a terminé avec 8 catches, 166 v et 1 TD mais les Cardinals ont mis la pédale douce assez tôt. Il aurait pu amasser 250 verges si c’avait été nécessaire. Évidemment, la défensive arizonite a connu un autre bon match. Ça prenait quelqu’un pour cueillir ces interceptions, les demis défensifs des Cards ont été à la hauteur.
Les Cardinals se retrouvent donc en finale de conférence pour la première fois de leur histoire et ça, c’est vraiment fucked up. On a vu les éternellement putrides Bucs gagner un Super Bowl mais leur pochitude était relativement récente. Les Cardinals ont gagné un championnat en 1947 mais depuis c’est un gros 60 ans de suçage presque ininterrompu, il faut le faire. Ils risquent de se faire bouffer s’ils affrontent les Giants mais si les Eagles gagnent, le match aura lieu en Arizona…De toute façon ça ne sert de faire des prédictions, la NFL c’est n’importe quoi comme nous en avons encore eu la preuve aujourd'hui.