Claudialucia a trouvé immédiatement l’écrivain évoqué aujourd’hui! Pas vraiment le titre de l’ouvrage, mais l’approche était là!
Dans la lignée des agents secrets britanniques dont John Le Carre ( récompensé en 1964 par le prix S Maugham pour son fameux “Espion qui venait du froid”), représente le stéréotype litteraire contemporain, Somerset Maugham, a en son temps créé le genre. Mais pas seulement. Ses croquis et mises en scène de la vie coloniale sous l’Empire britannique constituent un vrai florilège coloré. “Le sortilège malais” est l’un de ces recueils de nouvelles, véritable bijou d’écriture.
Cet écrivain, dont la vie est aussi un roman, est trop souvent considéré (vraiment à tort!), comme un auteur mineur, un auteur ‘pour dames‘, disait-on ( peut-être en raison de l’intrigue sentimentale qui sert toujours de support à la description d’une époque et d’un milieu donnés). Mais il faut lire et relire ses observations sur l’atmosphère entourant les rituels coloniaux, en Malaisie et à Singapour, dans l’ouvrage évoqué aujourd’hui.
Au-delà des clichés exotiques (pesanteur de l’air chaud et humide, exhubérance de la végétation…), le ballet des échanges sociaux entre expatriés figés dans le maintien de leurs habitudes sacralisées, l’innénarable cynisme des pratiques condescendantes, la ronde des portraits hauts en couleur méritent le détour d’une vraie lecture.
Photo de la maison empruntée sur ce site racontant Singapour.