Dübendorf, Suisse - Selon certains scientifiques, les astronautes retournant sur la Lune seraient menacés par des rayons cosmiques, à cause de la diminution de l’activité du soleil.
La capacité du soleil à protéger le système solaire de radiations nuisibles pourrait diminuer aux environs de 2020. Ceci est affirmé au moment même où la Nasa prévoit de renvoyer des astronautes sur la Lune.
Une étude a prouvé que le Soleil avait des périodes d’activité et d’inactivité variant entre 95 et 116 ans. La période actuelle d’activité du Soleil dure depuis environ 80 ans, et les scientifiques ont calculé qu’elle pourrait se terminer durant la prochaine décennie.
Les vents solaires (tempêtes de particules atomiques venant du Soleil, ndlr) font dévier les rayons nuisibles, donc plus le Soleil est actif, plus il y a de vents solaires et plus la protection est élevée.
Le bouclier de protection terrestre, empêchant les rayons cosmiques de passer, ne fonctionne plus une fois que l’on se trouve dans l’espace.
Jose Abreu, du Federal Institute of Aquatic and Technology, à Dübendorf en Suisse, a cartographié les niveaux d’activité des cycles du Soleil, en regardant des substances reconnues comme des isotopes dans les couches de glace. Ceux-ci sont créés quand les rayons cosmiques détruisent l’oxygène et les atomes d’azote dans l’atmosphère terrestre. L’équipe de M. Abreu a trouvé que la production de ces isotopes augmentait fortement quand le Soleil était inactif, et que de nombreux rayons cosmiques frappaient la Terre.
Un rapport, publié dans le magasine New Scientist, affirme que les plus affectés par l’inactivité solaire seraient les astronautes. Au-delà du champ magnétique protecteur de la Terre, leur exposition aux rayons cosmiques pourrait entraîner une perte de fertilité et des cancers.