L'Organisation des Nations Unies a déclaré que près de 30 Palestiniens ont été massacrés lorsque les forces israéliennes ont bombardé une maison après avoir poussé environ 110 personnes à l'intérieur.
L'Organisation des Nations Unies a déclaré que près de 30 Palestiniens ont été massacrés lorsque les forces israéliennes ont bombardé une maison après avoir poussé environ 110 personnes à l'intérieur.
« Selon plusieurs témoignages, le 4 Janvier les soldats israéliens ont poussé environ 110 Palestiniens en une seule maison dans résidence de Zeitun, pour les obligeant à rester à l'intérieur » dit le rapport des Nations Unies.
« Vingt-quatre heures plus tard, les forces israéliennes ont bombardé la maison à plusieurs reprises, tuant près de 30 personnes. »
Cela s'est produit lundi dans le quartier de Zeitun dans la ville de Gaza, indique le communiqué.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a qualifié ce qui s'est produit « d'un des plus graves incidents provoqué par les forces israéliennes depuis le début des opérations » à Gaza le 27 Décembre.
« Ceux qui ont survécu et étaient en état de marcher ont parcouru près de deux kilomètres sur la route Salah Ed Din, puis ils ont été transportés à l'hôpital dans des véhicules civils, » a déclaré OCHA.
« Trois enfants, dont le plus jeune a cinq mois, sont morts à leur arrivée à l'hôpital. »
Les blessés restés bloqués
B'Tselem, une organisation israélienne de défense des droits l'homme, a relevé le témoignage de Meysa Fawzi al Samuni, âgée de 19 ans, disant que les soldats l'avaient obligée ainsi que des dizaines d'autres personne à s'entasser dans la maison-entrepôt d'un autre habitant, avant l'attaque.
« Pour autant que je sache, les morts et les blessés qui se trouvaient sous les ruines y sont toujours », a déclaré la jeune fille à B'Tselem.
Ibrahim Samouni, un jeune garçon âgé de 13 ans qui a été blessé à la jambe et au thorax, a déclaré à l'agence de presse Reuters s'être occupé de ses trois jeunes frères restés vivants et avoir essayé d'aider les adultes blessés couchés au milieu des morts, sa mère ayant été tuée dans le bombardement.
« Il n'y avait pas d'eau, pas de pain, rien à manger », dit-il.
« Abu Salah est mort, son épouse est morte. Tawfiq Abou est mort, son fils est mort, sa femme est morte aussi. Ibrahim Mohammed est mort, et sa mère est morte. Nasar est mort et Ishaq est mort. La femme de Nael Samouni est morte. Beaucoup de gens sont morts. »
Des secouristes du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge palestinien ont dit qu'ils n'ont pas en mesure d'atteindre les blessés pendant quatre jours, les soldats israéliens ne leur permettraient pas l'accès.
Ils ont déclaré que les enfants étaient en train de mourir de faim lorsque les sauveteurs ont finalement pu se rendre sur place après ce retard « inacceptable ».
« Ils étaient trop faibles pour se lever par leurs propres moyens. Un homme a également été trouvé en vie, trop faible pour se tenir debout. En tout, il y avait au moins 12 cadavres allongés sur des matelas », a déclaré le CICR.
Des victimes civiles
Pierre Wettach, responsable du CICR en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré : « L'armée israélienne devait être au courant de la situation, mais elle n'a porté aucun secours aux blessés ».
« Ils ne nous ont pas plus autorisés, nous ou le Croissant-Rouge palestinien, à secourir les blessés. »
[Relayé en cela par les médias complaisants, voir franchement complices, Israël prétend pourtant ne pas s'attaquer aux civils - N.d.T]
Plus de 780 personnes, dont au moins 257 enfants et 56 femmes, ont été assassinées depuis le début des bombardements aériens par Israël et depuis le début de l'offensive terrestre, a dit l'ONU.
9 janvier 2009 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
[Traduction : Info-Palestine.net]
Désastre humanitaire dans Gaza : le secteur de la santé au bord de l'effondrement
Ramallah, 7 janvier : L'opération militaire israélienne est entrée dans son 12ème jour. Des attaques aériennes, navales et terrestres coûtent la vie de plus en plus de Palestiniens dont des civils parmi lesquelles des femmes et des enfants. Jeune palestinien de Khan Younis, blessé lors d'une attaque aérienne israélienne - Photo : AP/Eyad Baba10 janvier 2009 / Bahia Amro - PMRS / Info-palestineA ce jour, le nombre total de morts est de 763 (dont plus de 219 enfants et 89 femmes). Plus de 3.100 personnes sont blessées, certaines gravement (dont plus de 650 enfants et 270 femmes). Au moins 20 familles ont été touchées laissant les mères dans la détresse en ayant perdu 2, 3, 4 enfants, laissant des enfants sans parents, sans frères ou sans sœurs.
Une famille a perdu jusqu'à 13 membres en une seule fois laissant les survivants dans une douleur insupportable. Ces chiffres ne sont bien sûr qu'une première estimation qui risque d'augmenter dans les heures et les jours suivants étant donné que les attaques continuent, les bâtiments continuent à s'effondrer, de plus en plus de victimes seront découvertes dans les décombres et de plus en plus de personnes blessées dans les attaques précédentes meurent dans les hôpitaux.
Alors que le nombre de morts augmente rapidement, Gaza est incapable de répondre convenablement au désastre humanitaire auquel il fait face. Le système médical de la Bande de Gaza déjà à bout de force après près de 2 années de siège, est aujourd'hui incapable de faire face à la surabondance de morts et de destructions. Tout de secteur de santé de Gaza est près de s'écrouler, les hôpitaux publiques pleins à déborder ; les couloirs de l'hôpital sont envahis de centaines de cadavres et de mourants.
Il y a tellement de morts et de destruction que les médecins n'arrivent même plus à en venir à bout. Ils doivent choisir entre ceux qui peuvent encore être sauvés et ceux qui vont mourir ; qui pourra bénéficier des soins pendant quelques minutes ou qui doit continuer à crier et à perdre son sang couché au sol. La Bande de Gaza est maintenant physiquement divisée par les forces israéliennes en 3 sections indépendantes. Etant donné que ces sections ne sont plus connectées, les docteurs ne peuvent plus coordonner leur travail ce qui a pour effet de créer trois différents secteurs de santé.
Il y a maintenant un manque très sévère de fournitures médicales. Les patients gravement blessés ne peuvent pas quitter la Bande de Gaza à cause des fermetures prolongées des points de passage. De plus il y a un besoin urgent d'équipements médicaux de base tels que du matériel de stérilisation, d'aiguilles, d'anesthésiques, de cathéters, de gazes, d'oxygène ou de moniteurs qui ne peuvent pas arriver aux Gazaouis. Il y a aussi une pénurie de nourriture, d'électricité, de combustibles, d'eau potable et les moyens de traiter les déchets humains et autres. Pour la cinquième journée consécutive, les hôpitaux continuent à fonctionner grâce à des générateurs de secours. Tant qu'Israël gardera ses frontières fermées à l'aide humanitaire appropriée, cette situation va chaque heure empirer et coûter encore plus de vies humaines.
Selon le 55ème Article de la Quatrième Convention de Genève :
Article 55 :
Dans toute la mesure de ses moyens, la Puissance occupante a le devoir d'assurer l'approvisionnement de la population en vivres et en produits médicaux ; elle devra notamment importer les vivres, les fournitures médicales et tout autre article nécessaire lorsque les ressources du territoire occupé seront insuffisantes.
De plus, la Convention déclare dans l'Article 10 que :
Article 10 :
Les dispositions de la présente Convention ne font pas obstacle aux activités humanitaires que le Comité international de la Croix-Rouge, ainsi que tout autre organisme humanitaire impartial, entreprendra pour la protection des personnes civiles et pour les secours à leur apporter, moyennant l'agrément des Parties au conflit intéressées.
Mais, en violation flagrante de la Convention, les médecins, les ambulances et les hôpitaux sont devenus les cibles de l'armée israélienne. Douze membres d'équipes médicales ont été tués et 30 ont été blessés tandis que 11 ambulances ont été touchées. De plus des hôpitaux ont été bombardés en même temps que des stocks de médicaments et des cliniques mobiles, ruinant de ce fait toute possibilité d'apporter une aide d'urgence.
L'impact de la violence sur la population de Gaza va durer longtemps. Non seulement beaucoup de personnes ont perdu des membres de leurs familles et des amis proches, mais tous les 1.5 millions de Gazaouis ont été les témoins de scènes de guerre absolument horribles. Magdi Hatib (48 ans) a vu son frère Akran Hatib (35 ans) être déchiqueté par un shrapnel en feu provenant d'un missile israélien. « Il était par terre, perdant tout son sang pendant 15 minutes avant que nous puissions l'approcher par peur d'une deuxième explosion. » raconte Magdi. « Il n'y avait pas d'ambulances alors nous l'avons emmené en taxi à l'hôpital Al-Shifa. »
Comme les morgues étaient surchargées, les gens ne peuvent plus trouver de place pour leurs morts ni enterrer leurs êtres aimés.
Des pères portent leurs enfants morts dans des boites en carton et des morts et des corps mutilés gisent dans les couloirs des hôpitaux. Dans une telle situation, les besoins normaux de santé ne peuvent pas être satisfaits ; des femmes enceintes ne peuvent pas accoucher dans les hôpitaux par manque de lits et le 4 janvier au matin, la fille d'un des docteurs de l'hôpital de Shifa est décédée à la suite d'une attaque d'asthme qui n'a pu être traitée à temps.
Les frappes israéliennes empêchent les tentatives d'aide humanitaire ; elles ciblent des milliers de civils violant à grande échelle par ce fait la loi internationale. C'est un désastre humanitaire et une tragédie humaine qui doit être stoppée immédiatement et il faut obliger Israël à se conformer aux Conventions de Genève se rapportant à la conduite en temps de guerre.
* Bahia Amro peut être joint à : [email protected]
7 janvier 2009 - Palestinian Medical Relief Society (PMRS)
Traduction : Ana Cléja