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Qu'est-ce que c'est bon une galette de chez Lelong. Tous les Tourangeaux (voire des “estrangers” gourmets !) connaissent déjà les brioches de cette institution, dites "brioches de la gare". C'est pas compliqué, la boutique, qui ne paie vraiment pas de mine, est juste à la sortie de la gare, sur la gauche, à l'angle de la rue. Elle ouvre très tôt le matin et ferme quand la dernière brioche est vendue. Il n'y a que ça à vendre, du reste, dans ce commerce désuet, avec son carrelage à petits carreaux et ses vendeuses indéboulonnables. Quatre sortes : les individuelles (nature ou au chocolat), les longues et les rondes. Mais là, en ce moment, il y a aussi des couronnes et des galettes "à la crème d'amande" a insisté la vendeuse. "C'est plus léger que la frangipane". J'ai testé ce midi avec mon frère, et on s'est resservi. Qu'est-ce que c'est bon, avec un p'tit café de la brûlerie voisine. On n'a pas bu de bulles, parce qu'on avait déjà bu du saumur pendant le déjeuner. Après les fêtes, on fait un peu attention. D'autant que la semaine prochaine, j'ai deux reportages gastronomiques de calés dans la Drôme provençale, puis à Troyes. Nougat de Montélimar, olives de Nyons, andouillette de Troyes, rosé des Riceys… Cette appellation m'intrigue. Apparemment, c'est l'un des meilleurs rosés du pays, issu exclusivement du pinot noir de la commune des Riceys, dans l'Aube, deuxième patrie du champagne après la Marne. Ce vin de légende, élaboré par une vingtaine de vignerons, aurait un bouquet de fleurs sauvages, de violette et de noisette. Sa spécificité de production (il faut presser le raisin à un moment bien précis pour lui garder son fameux goût rosé) en fait l'un des vins les plus contrôlés de France. J'ai hâte de goûter ça…