A partir d’avril, les prix du gaz devraient baisser pour les consommateurs, a annoncé le PDG. Les tarifs ont été gelés par le gouvernement pour cet hiver, a-t-il rappelé.
La crise gazière actuelle n’aura donc pas d’effet sur les tarifs au consommateur, malgré le caractère “exceptionnel” de la situation actuelle.
Gérard Mestrallet a rappelé que la consommation du gaz est supérieure à 40% par rapport à l’année dernière à la même période. Dans le même temps, la crise qui oppose Gazprom à l’Ukraine a entrainé la coupure de l’approvisionnement en provenance de Russie. Ce qui représente depuis trois jours un manque de 15% dans l’approvisionnement français.
Il s’est néanmoins voulu rassurant sur l’impact de cette situation : aucun risque n’est à prévoir si la crise ne dure que quelques jours. “On ne peut pas tenir tout l’hiver”, a-t-il toutefois prévenu.
“Nous augmentons les livraisons à partir des autres fournisseurs”, a-t-il indiqué. Approvisionnement renforcé en provenance de Norvège notamment, et de Hollande. Le groupe a davantage recours au GNL, venant d’Algérie et du Qatar. Un bateau a été loué pour importer du GNL depuis l’Egypte.
Concernant le conflit, le dirigeant s’est félicité de l’acceptation par la Russie et l’Ukraine de recevoir un mission d’observation.
“Nous allons d’ailleurs, nous, envoyer aujourd’hui même quatre techniciens français du gaz.” en Ukraine et à Berlin, afin de vérifier que la reprise des livraisons vers l’Europe traversera bien l’Ukraine.
A terme, Gérard Mestrallet insiste pour que soient mises en place des “relations de long terme avec Gazprom”, afin de “securiser les flux de gaz vers l’Europe”.
Il réclame notamment la signature d’un accord-cadre entre la Russie et l’Europe, ainsi qu’une amélioration des infrastructures de transport par le Nord (North Stream) ou par le sud (Nabucco).