La presse locale va mal. Ses ventes chutent. Mais surtout, elle s'enfonce dans un légitimisme malsain pour chacun y compris le pouvoir local qui perd un aiguillon indispensable. Pour l'instant, Lyon échappait partiellement à cette donnée nationale. La disparition éventuelle de Lyon Mag serait un coup dur porté à la nécessité de pluralisme.
En dehors de quelques études universitaires ponctuelles, la presse écrite évoque peu le phénomène de concentration qu'elle a connu ces dernières décennies.
C'est une situation grave puisque la concurrence est la meilleure garantie d'un pluralisme d'opinions mais surtout d'une émulation permanente dans la quête aux informations.
Lyon Mag a apporté une tonalité particulière à l'information lyonnaise. Son impertinence a parfois dérangé. Mais cette tonalité était indiscutablement une valeur-ajoutée.
Jusqu'à quand les pouvoirs publics locaux vont-ils se satisfaire d'un paysage monocouleur d'informations locales ?
Qui sera le premier à casser cette solution de "fausse facilité" qui veut désormais que le pouvoir politique local ait "son" support local d'informations bien docile et légitimiste ?
Dans la situation particulière de Lyon, Gérard Collomb cassera-t-il cette ambiance qui fait disparaître tout vrai contre-pouvoir local de presse ?
C'est un vrai test pour le Maire de Lyon que la présente situation de Lyon Mag.