Toulouse : vive le banc, vive le banc.

Publié le 10 janvier 2009 par Ansolo

Un problème en mêlée ? On change la première ligne, et hop, problème résolu.

Un numéro 9 un peu juste physiquement ? On le fait sortir pour un international All Blacks, et hop, ça repart.

Sans vouloir minorer le mérite de cette équipe du Stade Toulousain, on se dit qu'avec les anciennes règles relatives aux changements de joueurs, les rouge-et-noirs ne seraient peut-être pas aussi impressionnant qu'aujourd'hui. Il n'est pas question de remettre en cause le leadership Toulousain ni de vouloir revenir au bon vieux temps où on ne remplçait pas les joueurs blessés. Et, après tout, les haut-et-garonnais ne sont pas les seuls à disposer d'un banc de touche fourni et riches en internationaux de tout poil.

Il s'agit simplement  d'un constat. Et lorsque Guy Novès affirme que le club est obligé de recruter comme il le fait pour pallier les blessures, les sélections et assurer son standing en H Cup comme en Top14, on ne peut que partager ce point de vue.

La conïncidence d'un banc riche et d'une infirmerie presque vide rend donc le Stade Toulousain difficile à battre. Même dans un jour "sans", comme ce fut le cas hier soir à Dax.

Les supporters Landais ont pu croire, pendant une mi-temps, que leur équipe parviendrait à accrocher le leader (6-6 à la 40ème). En faisant notamment subir à son homologue de surprenantes reculades en mêlée, le pack rouge-et-blanc a même donné l'impression que l'on avait peut-être un peu surestimé les progrès des Toulousains dans ce secteur.

Il faut d'abord rendre hommage au huit de devant Dacquois, qui n'a pas usurpé sa réputation dans le championnat. Il y a dans ce pack quelques hommes forts qui savent ce que mêlée veut dire.

Et ensuite reconnaître que le Stade Toulousain dispose d'un éventail de joueurs de première ligne susceptible de répondre, au cas par cas, au problème posé. En l'occurrence, les rentrées de Jean-Baptiste Poux et Benoit Lecouls en deuxième mi-temps a permis au Stade de résoudre une équation que Salvatore Perugini et Daan Human ne parvinrent pas à maitriser en première.

Le résultat ne s'est pas fait attendre : quelques instants après la reprise, le pack Toulousain a enfoncé son vis-à-vis pour offir à Jean-Baptiste Elissalde la pénalité permettant aux rouge-et-noir de reprendre le score pour ne plus le lâcher.

Ensuite, la machine Toulousaine a repassé la marche avant. Score final 25-9, sans bavure mais sans bonus non plus.

Les Dacquois n'ont pas démérité, mais ils n'ont pas suffisamment été efficace en touche et ne sont pas parvenu à destabiliser la défense adverse.

Bref, soir tranquille à Maurice-Boyau pour Toulouse, qui a illustré une fois de plus l'adage clé du rugby moderne : un match, ça se gagne à 22...