Puisque j’ai évoqué le Népal en racontant l’histoire de la Déesse Vivante de Katmandou, autant continuer en parlant d’une excursion qui, à l’époque, était proposée aux touristes qui n’avaient pas trop peur de se lancer dans une aventure qui pouvait être périlleuse.
De Katmandou même et de sa vallée, il est impossible d’apercevoir les plus hauts sommets de l’Himalaya. On ne voit que les contreforts, et encore faut-il s’enfoncer assez profondément dans la vallée pour arriver à les apercevoir. Cela dit, il est possible de voir, par temps très clair et dégagé, les sommets qui avoisinent les 4 000 mètres. Mais l’Everest, l’Anapurna and Co restent totalement invisibles, cachés par les nuages qui stagnent aux alentours de 5 000 mètres.
La Royal Nepal Airlines proposait donc à ceux qui le désiraient un petit tour en avion au-dessus des nuages afin de voir la chaîne de l’Himalaya dans son intégralité, côté Népalais, bien sûr ; l’avion longeait la chaîne sur tout le territoire népalais, puis, faisant demi-tour, la longeait à nouveau puis redescendait sur l’aéroport de Katmandou. Cela n’était possible que si les conditions météorologiques étaient optimales : pas de brouillard, pas de pluie, et pas trop d’accumulation de nuages au-dessus de l’Himalaya.
L’occasion étant trop belle pour être ratée, je fis donc partie de ceux qu’un voyage dans un petit avion de tourisme vaguement bringuebalant n’effrayaient pas (trop). Le temps était idéal : grand soleil du matin, couche nuageuse relativement peu épaisse. Je ne fus pas déçu, car vraiment, l’excursion vaut la peine d’être faite.
C’est ainsi que j’eus la chance de pouvoir contempler et photographier les plus hauts sommets du monde, à partir des hublots de l’avion ; en fait, au moment où l’on surgit au-dessus des nuages et où on longe la chaîne, l’hôtesse vous introduit un par un dans la cabine de pilotage entièrement vitrée (il y a environ une vingtaine de passagers, pas plus) afin que vous puissiez admirer à loisir les montagnes et prendre des photos. C’est certainement un des plus beaux et des plus majestueux spectacles que j’ai pu voir dans ma vie.
Lorsque l’excursion est terminée et que l’avion s’est posé à Katmandou, on vous remet un document prouvant que vous êtes désormais l’ami de Sagarmatha, le Mont Everest, puisque vous avez fait l’effort d’aller lui rendre visite.
Je ne sais pas si cette excursion est encore proposée ; si c’est le cas, et que vous avez la chance d’aller au Népal, ne la ratez pas. Je vous assure que c’est un moment inoubliable.
Voici donc ce que l'on découvre du haut de l'avion :
Le mont Everest
Le "certificat" qu'on vous remet à la fin du vol : vous êtes l'ami(e) du Mont Everest