La France importerait-elle sur son sol l'affrontement de Gaza ?

Publié le 09 janvier 2009 par Micheljanva

D'Eric Zemmour :

"Comme si certains voulaient venger sur des « Juifs d'ici » ce que subissait leurs « frères » par les « Juifs de là-bas ». Comme si leur commune nationalité n'était qu'un chiffon de papier. Comme si un lent travail d'identification communautaire à des patries d'adoption, largement mythifiées, avait réduit à rien le sentiment d'appartenance française. De manière anecdotique, cette exaltation identitaire a débuté dans les années 80, avec le choix des prénoms des enfants, chacun cherchant « ses racines » ou se projetant dans une « modernité » anglo-saxonne ; et on ne s'étonne plus aujourd'hui qu'un ministre de la République prénomme sa fille Zohra. Cette soif identitaire a miné l'assimilation à la française, que nos élites bien-pensantes condamnaient comme une forme intolérable de néocolonialisme. C'est le fruit vénéneux de l'antiracisme des années 80 qui a exalté les différences pour mieux dénigrer une identité française assimilée au franchouillard pétainiste et raciste ; et la référence obsessionnelle à la Shoah, qui a entraîné une concurrence victimaire, dont Dieudonné restera l'emblème. Pendant des années, les « représentants de la communauté juive » transformèrent les dîners du Crif où se pressaient les hauts dignitaires de la République, de droite et de gauche, en tribunal de « la politique arabe de la France » ; ils condamnent désormais l'UOIF islamiste, qui pousse dans les mosquées les imams à « sensibiliser les fidèles à la juste cause palestinienne »."

MJ