Pour l’amour d’un enfant, la communauté se mobilise
Marie-Sophie Trudeau Dossier communautaire
À 26 mois, Samuel est atteint de paralysie cérébrale. Il aurait pu ne jamais sortir de l’hôpital. Mais grâce à des travailleurs de la construction de La Plaine, dans les Basses-Laurentides, la maison du petit garçon a été adaptée afin de lui permettre de jouir d’une vie meilleure.
Yvon Gardner sort de l’hôpital anéanti. Sa femme, Josée Lacombe, vient de mettre au monde des jumeaux, Mathieu et Samuel. Par malchance, Samuel manque d’air à la naissance. Il est atteint d’une paralysie cérébrale qui engendre de graves problèmes de motricité. De plus, il est épileptique et il fait des pneumonies à répétition.
«Les médecins ont gardé notre garçon pendant cinq semaines aux soins palliatifs. Vu son état, ils pensaient qu’il ne sortirait jamais vivant de l’hôpital. Josée et moi, nous l’avons ramené à la maison. Nous l’avons tellement bien soigné qu’il est encore en vie», raconte le père de la famille.
Aidant naturel et la santé
Le couple peut se vanter d’avoir réussi l’impossible, mais ce n’est pas sans expérience dans le domaine de la santé qu’ils ont pris soin de leur fils. Josée a travaillé pendant 13 ans comme infirmière auxiliaire et Yvon a été préposé aux bénéficiaires durant 20 ans.
Yvon écrit une lettre pour expliquer sa situation. La maison du couple n’est pas adaptée pour un enfant souffrant d’un handicap majeur.
«Mon fils ne marchera pas, ne mangera pas et ne parlera jamais. Il devra vivre dans un fauteuil roulant. Il faut un ascenseur dans la maison, une chambre de bain adaptée et ajouter un deuxième étage pour notre chambre auparavant au rez-de-
chaussée», écrit le père de famille.
La communauté s’implique
Benoît Tousignant, un collègue d’Yvon, est touché par l’histoire et remet la lettre au président du syndicat des métiers de l’acier, Jacques Dubois. Ce dernier prend contact avec la famille Gardner. Une belle histoire de solidarité prend vie.
Le président du syndicat s’occupe de l’aide financière au projet. «Au départ, la famille a reçu 20 000$ du Choix du Président puis 10 000$ de la Caisse Desjardins. Mais 150.000$ sont nécessaire pour mener à bien le projet», explique M. Dubois.
«Il y a aussi plusieurs entreprises qui ont donné des matériaux et qui ont également fournit la main-d’œuvre. Tous voulaient aider. C’est la survie d’un enfant infirme et des parents qui vont tout faire pour le sauver qui était en cause», affirme le président du syndicat.
Le syndicat et la communauté
C’est la première fois que le Syndicat des métiers de l’acier répond à une demande du genre. «C’est sûr qu’il est possible que nous recevions beaucoup de demandes dans l’avenir; et qu’il nous sera impossible d’y répondre. C’est une roue que nous voulons commencer à faire tourner. Nous voulons activer l’esprit de famille et favoriser le bénévolat», déclare Jacques Dubois.
Un membre du syndicat, Michel Landry, se sent interpellé par cette histoire. «Ce qui arrive à la famille Gardner m’a beaucoup touché, je suis moi-même père de famille. J’ai été pendant 15 ans menuisier, j’étais alors capable d’entreprendre ce projet», raconte ce poseur d’acier qui a demandé l’aide de son garçon pour exécuter les travaux. «C’était beau à voir, j’ai passé une fin de semaine à faire des rénovations avec mon propre fils, pour aider un père à sauver le sien!», s’exclame Michel.
Une entreprise fournit une poutre d’acier qui servira au déplacement du fauteuil roulant de Samuel, du rez-de-chaussée au sous-sol. «J’ai à cœur la famille, c’est pour cette raison que je voulais aider les Gardner», raconte le président de cette entreprise, Patrice Gosselin.
Mission accomplie!
Hautement reconnaissant envers toutes les personnes qui se sont mobilisées pour la cause, Yvon Garder sait qu’il est chanceux d’avoir eu l’aide du syndicat.. «Sans cette aide, nous aurions été dans le pétrin», lance le père de Samuel.
La famille Gardner s’est enfin installée dans sa maison le 19 septembre dernier. Après trois mois de rénovation, elle va enfin vivre normalement.
«C’est un travail à temps plein qui nous attend. Josée va rester à la maison pour prendre soin de Samuel. Nous allons tout faire pour qu’il puisse s’épanouir. C’est ça être parent, on est prêts à tout pour nos enfants!», conclut le père de Samuel.
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