Les petits congolais de Goma, hauts comme trois noix de coco, troquent leur kalashnikov contre un peu d'espoir, un peu de beauté au bout de leurs doigts frêles. Ceux de Kinshasa, accusés à tort de sorcellerie, sont abandonnés par leurs familles. Ils sont pris en charge par les centres de réinsertion qui les scolarisent et leur redonnent un peu d’enthousiasme. Les éducateurs de rues oeuvrent sur place pour faire comprendre au gouvernement et à la population qu'un enfant doit d'abord être protégé.
Je parle d’espoir mais ce mot est souvent mis à mal dans différents théâtres des événements dans le monde. L’histoire bégaie ici, là. Je lui préfère le mot espérance car « l 'espérance n'espère pas l'espérance mais d'heureux lendemains. » Jankélévitch.
« Au-dessus de l'attente est l'espérance, plus généreuse que l'attente, parce qu'elle renonce à la détermination des espoirs immédiats et des calculs inquiets pour offrir une large confiance inconditionnelle à un avenir accepté comme foncièrement bon. Elle implique un acte de foi métaphysique dans la qualité et dans la signification du temps, et, par lui, un désarmement intérieur, un abandon apaisant et actif. Emmanuel Mounier. »
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Crédits photos: Saint antoine.org, Giacomo Pirozzi.