Un objectif en salle et un autre en plein air. Ce sont les challenges que Ladji Doucouré compte relever. L’athlète français de mère sénégalaise et de père malien qui a démarré un stage de 15 jours au stade Léopold Sédar Senghor, espère faire de Dakar un “tremplin pour l’année 2009“. En compagnie de son entraîneur Renaud Longuèvre, il a tenu un point de presse hier, jeudi 8 janvier, au Centre régional de développement/Iaaf.
Turin en salle ! Berlin en plein air. Tels sont les deux objectifs que se fixe Ladji Doucouré cette saison 2009. Pour y arriver, le champion du monde en 2005 au stade Olympique d’Helsinki en 13“ 7/100 et record de France sur 110 mètres haies mise sur une bonne préparation à Dakar. Pendant 15 jours, celui qui avait coiffé au poteau le Chinois Liu Xiang et l’Américain Allen Johnson, dans la capitale finlandaise, va travailler sa vitesse et essayer de corriger ses faiblesses comme le “gestuel“ pour être prêt le jour J.
Après trois mois de travail, Ladji Doucouré espère pouvoir faire de son stage à Dakar un “tremplin pour l’année 2009“, dit-il.
En compagnie de quelques athlètes tricolores tels Banou Traoré, Eloise Long, Charlène Quernel, Lucie Berliat et de son entraîneur, Renaud Longuevre, le champion du monde, peaufine tranquillement son programme en direction des joutes mondiales.
Faisant face à la presse hier, 8 janvier au Centre régional de développement du stade Stade Léopold Sédar Senghor, son entraîneur n’a pas tari d’éloges sur la capitale sénégalaise.
Le choix de Dakar n’est pas fortuit dira Renaud Longuèvre. “J’étais déjà venu ici pour un stage de formation des entraîneurs en Afrique de l’Ouest. Le centre dispose d’une salle de musculation idéale. Le stade Senghor et notre hôtel sont à quelques minutes de l’aéroport. En plus il n’y a pas de décalage horaire. C’est juste une heure. Contrairement aux Antilles ou ailleurs où nous serions obligés d’observer trois voire quatre jours pour récupérer. Or, Dakar réunit toutes les conditions pour un bon stage“, soutient-il.
Deux fois finalistes malheureux à Athènes (2004) et à Pékin (2008), Ladji Doucouré ne fait pour autant pas des Jeux olympiques de Londres 2012 une “obsession“. Seulement pour décrocher la médaille olympique, il estime qu’il faut passer par 2009, puis 2010 et 2011. “Mon objectif est de faire toutes les finales. Et une fois en finale, tout devient possible. Il ne reste qu’à se lâcher à fond. Il y a plein de monde et les années ne se ressemblent pas. C’est pourquoi, il faut se battre pour une place et non pour des records“, fait-il remarquer.
Ladji Doucouré a également indiqué qu’il ne se préoccupe pas de ce que font ses concurrents comme le Cubain (Dayon Robles) et le Chinois (Liu Xiang). “En tout cas, déclare-t-il, plus il y a de concurrents, plus il y a de la performance. L’essentiel est d’être prêt le jour J“.
Une façon peut-être de rectifier le tir. Pour rappel, juste après sa défaite à la finale des championnats du monde au Japon en 2007, il avait lancé le message suivant à ses adversaires : “Comptez sur moi pour Pékin, je serai là“. On sait ce qu’il est advenu. “Plus jamais ça“, dira-t-il dans son site.