A propos du jeu : réflexions de début d'année
Publié le 09 janvier 2009 par Pierre Salviac
Un jour, pour m’expliquer le rugby, Pierre Albaladיjo m’a dit : "C’est simple, א ce jeu, le ballon doit toujours rester vivant. Un joueur qui se fait prendre avec tue l’esprit de ce jeu".
Depuis, je regarde toujours le rugby avec cet יtat d’esprit. Et qu’est-ce que je constate ?
Qu’on joue א se rentrer dedans quite א se faire prendre. Et qu’un joueur pris sur placage יtant coupable d’avoir tuי le jeu devrait avoir au moins l’יlיgance de libיrer son ballon dטs qu’il se fait prendre. Or, en France je constate que le joueur a tendance א faire la double faute contre l’esprit du jeu. D’abord il se fait prendre ballon en main, ensuite il fait courir א ses partenaires le risque d’une pיnalitי א 3 points pour ne pas avoir libיrי la balle parce qu’il est vexי de s’ךtre fait prendre.
Que les joueurs sans ballon sont plus utiles que le porteur de la balle parce qu’en se portant au soutien c’est eux qui permettent la continuitי du jeu.
Que le rugby est autant un jeu de pied qu’un jeu de main. Dans un rugby professionnel devenu tout dיfensif l’alternative est le dיplacement du jeu par le coup de pied : croisי, dיcroisי, per-dessus, up and under, recentrage etc... Ce n’est pas pour rien semble-t-il que les britanniques qui ont inventי ce jeu l’ont appelי le rugby-football.
Mais alors si le jeu au pied est une alternative au jeu א le main je comprend mal cette obsession du pick and go quand l’יquipe attaquante est dans les 22 adverses. Il me semble que le drop est l’alternative יvidente au mur dיfensif qui se dresse sur toute la largeur du terrain face aux attaquants.
Et le drop vaut toujours 3 point me semble-t-il ? Mךme si, comme l’a dit un jour Philippe Guillard qui s’est souvent emmerdי א attendre sur son aile un ballon qui ne venait pas : "le drop n’est que l’יjaculation prיcoce de l’attaque !"