"Qu’en est-il vraiment de la « prévention de l’IVG » ? Plus d’un million de boîtes ont été vendues en France en 2006. Si 8,4 % des femmes y ont eu recours en 2002, ce sont 14% d’entre elles qui l’ont absorbée en 2005. Première cible, les plus jeunes qui l’ont en majorité utilisée : près de 33% des 15-24 ans déclarent y avoir eu recours en 2005 contre moins de 10% des 35-50 ans. Les infirmières scolaires l’ont délivrée à 14 268 élèves des collèges et lycées de 29 académies entre septembre 2005 et juin 2006. Certains spécialistes s’inquiètent même du fait que le Norlevo est en passe de devenir chez les jeunes l’unique moyen de contraception, universel et gratuit.
Or, que constate-t-on du côté des chiffres de l’avortement ? Une augmentation concomitante de 9% des IVG chez les moins de 18 ans entre 2005 et 2006 ! Cette donnée ahurissante fait l’objet d’une phrase lapidaire dans le dernier rapport Poletti : «Le développement de la contraception d’urgence n’a donc pas eu d’impact significatif sur le recours à l’IVG.» Qui n’en tire aucune conséquence de bon sens. Bien au contraire, la parlementaire UMP Bérengère Poletti propose d’amplifier les campagnes de promotion en direction des jeunes, de financer les interventions relatives à l’éducation sexuelle du Planning familial dans les établissements secondaires, de créer de nouveaux postes d’infirmières scolaires,… Bref, de décupler la consommation de Norlevo. C’est d’autant plus stupide qu’une méta-étude internationale a démontré fin 2007 qu’un meilleur accès à la contraception d’urgence n’avait strictement aucun effet pour enrayer la progression de l’avortement. Regroupant les observations conduites dans 10 pays, les chercheurs, pourtant favorables à l’avortement et à la promotion de la pilule du lendemain, sont certains de leur conclusion même s’ils avouent ne pas savoir en fournir l’explication."
MJ