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Éducation : le ministre lâche encore du lest

Publié le 09 janvier 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa
Les trois principaux syndicats de l'Education ont annoncé ce jeudi que le ministre de l'Education, Xavier Darcos, accepterait de lâcher du lest sur la question des enseignants en "Rased" (Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) en ramenant de 3.000 à 1.500 le nombre des postes supprimés en 2009.

Éducation : le ministre lâche encore du lest

Xavier Darcos aurait lâché du lest sur la question des enseignants en "Rased" (spécialistes de la difficulté scolaire) en ramenant de 3.000 à 1.500 le nombre des postes supprimés en 2009, ont affirmé jeudi les trois principaux syndicats de l'Education, le SNUipp-FSU, le SE-Unsa et le Sgen-CFDT.
Le budget 2009 tel qu'il a été voté en décembre prévoit de "sédentariser", c'est-à-dire de confier un enseignement ordinaire devant une classe entière, à l'année, 3.000 enseignants en "Rased", ce qui équivaut à la suppression de 3.000 postes.
Selon le SE-Unsa, le ministre de l'Education aurait déclaré mercredi soir que "sur les 3.000 postes devant être transférés devant classe, 1.500 correspondront à des postes vacants (et donc retourneront devant une classe ordinaire) et 1.500 seront affectés dans les écoles en surnuméraire". "Ces derniers n'auront donc pas la charge d'une classe", a affirmé le syndicat.
Interrogé, le ministère n'a pas confirmé ces informations. Le ministre doit préciser sa position dans une lettre que les organisations syndicales attendaient ce jeudi.
Par ailleurs, une série de manifestations s'est tenue dans toute la France ce jeudi, à l'appel des organisations lycéennes, l'UNL et la Fidl. Ces dernières avaient appelé à s'opposer aux suppressions de postes inscrites au budget 2009 (13.500).
Au final la mobilisation aura été mesurée. Une vingtaine de lycées parisiens sur 104 au total, étaient "perturbés" ce jeudi matin par des "barrages filtrants", a indiqué le rectorat de Paris, même si "dans la majorité des cas, les élèves ont pu entrer en cours", a-t-il été ajouté.
La Fidl a signalé de son côté vingt-sept lycées "perturbés", par des "blocages, assemblées générales". L'organisation a recensé aussi 70 assemblées générales en région parisienne et 200 en province.
Dans l'Ouest, les lycéens étaient également moins nombreux à manifester qu'avant Noël, avec des cortèges de 400 à 500 personnes à Rennes et au Mans et jusqu'à 700 personnes à Quimper, selon la police. En décembre, la mobilisation avait été très forte dans la région, avec jusqu'à 5.000 manifestants à Rennes.
Le prochain rendez-vous du front protestataire aux réformes annoncées par Xavier Darcos est prévu le 17 janvier: les personnels de l'Education, élèves et parents d'élèves sont appelés ce jour-là à manifester contre les suppressions de postes et " les mesures éducatives du gouvernement" à l'appel d'un collectif regroupant les principales fédérations (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT), les lycéens de l'UNL et de la Fidl, les étudiants de l'Unef, les parents de la FCPE ou encore des mouvements pédagogiques.
Un autre rendez-vous est prévu à la fin du mois, à l'appel du ministre cette fois-ci. Après le report de la réforme du lycée en décembre, Xavier Darcos avait en effet annoncé qu'il allait reprendre de zéro ce projet en organisant "une sorte d'états généraux du lycée à partir des établissements", les 24 et 25 janvier, pour essayer de "faire s'exprimer tous les lycéens".
latribune.fr

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