AP/SEBASTIAN SCHEINER
Des camions d’aide humanitaire à la frontière entre Gaza et Israël, le 8 janvier.
Selon l’Onu, un million de personnes vivent sans électricité dans la bande de Gaza, la centrale qui approvisionne le territoire ayant cessé de tourner. “Les hôpitaux fonctionnent avec leurs générateurs de secours depuis cinq jours. Mais leurs réserves de fioul s’épuisent”, prévient l’OCHA. L’hôpital de référence de Shiva aurait ainsi pour trois jours de fioul, tout comme l’hôpital pédiatrique de Gaza. L’hôpital européen aurait lui de quoi tenir une semaine encore.
Pour Jessica Pourraz, une responsable de Médecins Sans Frontières (MSF) à Gaza, cette mini-trève visant à “atténuer la pression internationale” n’a rien changé : “La trève ne s’applique qu’à Gaza-ville, or la plupart des blessés se trouvent en périphérie. Les civils sont pris au piège et nous ne pouvons pas les secourir car là-bas l’armée continue de tirer. Nous sommes en plein coeur du conflit et nous ne pouvons rien faire.”
UN BLESSÉ SUR TROIS EST UN ENFANT, SELON L’ONU
Cette pause des bombardements a néanmoins permis aux secours de récupérer de nombreux corps dans des zones jusqu’ici inaccessibles, ce qui a fait monter en flèche le bilan de l’offensive israélienne, qui s’est établi, jeudi, à 763 morts, de source palestinienne.
Le Comité international de la Croix-Rrouge (CICR) raconte sur son site Internet ce que ses équipes ont découvert quand elles ont enfin pu se rendre mercredi à Zaytoun, en périphérie de la ville de Gaza, alors qu’elles en avaient fait la demande dès samedi à l’armée israélienne. En arrivant, les ambulanciers ont trouvé dans une maison “quatre enfants à côté de leur mère morte, trop faibles pour se tenir debout”. “Au total, 12 corps reposaient sur des matelas”. En refusant pendant quatre jours l’accès à ces victimes, Israël a violé “ses obligations requises par le droit international”, estime le CICR.
Depuis le début du conflit, les ONG demandent, en vain, que l’armée permette un accès permanent des secours aux victimes. Selon l’Onu, 680 000 Gazaouis n’ont pas accès à l’hôpital de référence de la ville, et plusieurs ambulanciers ont trouvé la mort en allant secourir des blessés. L’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a ainsi annoncé, jeudi, la suspension de toutes ses activités après que des obus de l’armée israélienne eurent touché un de ses convois, faisant un mort.
750 000 PERSONNES SANS EAU
Soren Seelow (avec AFP) Posted in Adel Life, News Tagged: Gaza, guerre, Israël, Palestine, Travail humanitaire